Un Pas après l'Autre (orteils en vadrouille)

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mardi 18 janvier 2011

Le Bénin !

Cher tous,

C’est avec beaucoup de retard que je vous envoie enfin des nouvelles de notre nouveau lieu de vie et de travail : le Bénin !

Nous y sommes depuis 2 mois et, mon Dieu que le temps passe vite, nous repartons dans un mois déjà !

J’ai comme excuse de mon retard, le fait que notre petit ordinateur de voyage nous a lâché peu après notre arrivée ici, j’avais déjà écrit un long récit sur nos premières impression du pays mais qui était enregistré sur cet ordinateur en question…. Bref, n’ayant plus qu’un ordinateur pour 3 (celui du docteur) il a été difficile de prendre le temps d’écrire.
Mais voilà, nos familles venues nous rendre visite pour les fêtes de Noël on apporté au docteur un nouvel ordinateur que je peux me permettre de monopoliser plus souvent !

Bon, mais passons plutôt au récit de nos « aventures » !


En deux mois, que de découvertes et de rencontres !
Nous avons été accueillis le soir de notre arrivée à Cotonou par Tanti Juliette, une amie du Docteur Christel. Logés dans la maison de cette dernière, nous avons tout de suite été plongés dans l’ambiance de la famille Béninoise. Le lendemain, nous avons fait une petite visite de la ville guidée par le fils avant-dernier de Tanti Juliette. Nous y avons retrouvé l’ambiance des petits marchants ambulants que l’on trouve sur le bord des routes comme au Népal avec la différence des odeurs et des couleurs ! La ville est tout aussi bruyante qu’à Kathmandou (voiture, motos , klaxon …) mais néanmoins beaucoup plus propre ! Bizarrement, nous avons eu beaucoup de mal à nous remettre au français … En effet, je commençais toujours mes phrases en anglais avant de me rappeler que c’est le français qui est parlé ici !!!

Enfin, après cette première journée acclimatation, nous avons pris un bus au petit matin du jour suivant en direction de Natitingou. Pris dans le tourbillon du départ à l’école des enfants, nous avons bien cru que nous n’y arriverions pas à temps…Départ prévu à 6H00 initialement, nous décollions ½ heure plus tard. Jeremy et le gros sac à dos sur un zem (moto-taxi) , moi et Tanti juliette sur un autre. Arrivée à 6h45 au départ des bus, grâce à la persévérance de Tanti juliette, nous avons trouver, 10 minutes plus tard, 2 places miraculeuses dans un bus tout confort et sommes partis à 7H00 pétante ! Ce fut juste mais bien calculé !
Quel changement de voyager dans un bus climatisé, propre, pas trop bruyant et même avec la télé et surtout qui part à l’heure !!! Après les « vomito-bus » du Népal (cf Blog Calamity Jane… !), nous nous sommes crus au paradis !
En chemin, nous avons pu goûter aux petis plaisirs locaux lors des poses repas : igname frit, oranges juteuses et sucrées… Retardés par une manifestation dans un village (un villageois tué par un camion qui roulait sûrement bien trop vite…), nous sommes arrivés avec 3 heures de retard (3heures ? mais c’est un tout petit retard pour nous ! On a vu pire !!!)

Christel nous attendais sur le trottoir et commençais à désespérer de nous voire arriver ! La nuit étant déjà tombée, nous n’avons pas prit la route pour le village de Kotopunga, notre destination finale, en raison du risque des coupeurs de route…
Nous avons donc fait la connaissance de Michel, entrepreneur et ami du docteur, qui nous à logé et offert un délicieux repas local (pâte de maïs, poissons et sauce « gluante » !). Durant cette soirée Christel a pu nous parler de son dispensaire, du village, des coutumes…bref, des choses à savoir que nous allions bientôt découvrir !

ENFIN, le 3 novembre nous découvrions Kotopunga et son dispensaire ! Présentation du personnel : Gorges le pharmacien, Nekitopa l’infirmière, Honorine et Janvier les aides-soignants, Elisabeth et Antoinette, stagiaires aides-soignantes et Blaise le gardien.
Présentation des locaux : salle d’hospitalisation, salle de pré-consultation et de pansement, salle de consultation, pharmacie , salle de stock, bureau du docteur qui fait aussi salle d’échographie en attendant la maternité qui sera construite dans les années à venir !

Et puis présentation de notre nouvelle demeure : une chambre avec douche, une cuisine et deux autres pièces adjacentes. Nous ne serons pas à l’étroit ! Le docteur à aussi un jardin remplie de papayes au goût sucré et de tomates. D’autres arbres y poussent doucement telle que bananier, oranger, avocatiers ect… On y trouve aussi du persil, du piment et des petits légumes inconnues que l’on appelle ici « la sauce » …Un vrai jardin d’Eden !

Bénin

Et ensuite, il nous restait à nous mettre au travail… c’est ce que nous avons fait ! Nous avons commencé par observer le fonctionnement du dispensaire. Ici, infirmière et aides-soignants font le diagnostic et prescrivent…Ils font aussi beaucoup de gestes que nous ne sommes pas habilités à faire en France en tant qu’infirmiers tel que la suture ou des petites chirurgies (incisions d’abcès par exemple). Bref, nous avons donc du nous mettre au diapason ! Bien sûr, nous ne nous sommes pas aventurés dans ce que nous ne savons pas faire, mais nous avons accompagné nos collègues, appris à suturer (heu…seulement sur une patte de cochon !) et finalement avons trouvé notre place dans la prise en charge des pansements. Notre but était d’apprendre au personnel à se servir des différents pansements que le dispensaire à reçu en don de la France, de leur donner des cours sur la physiopathologie des plaies afin qu’ils comprennent mieux les mécanismes de la cicatrisation et pour finir, trouver une forme d’organisation qui permette de mieux gérer le propre et le sale dans la salle des pansements.
Voilà où nous avons principalement déployé notre énergie. A côté, Christel nous avait aussi demandé de prendre en charge Elisabeth afin de l’aider à améliorer son français et de lui faire écrire un mini-mémoire sur les soins infirmiers qui lui permettrai de valider sa 2ème année de stage aide-soignante. Ainsi, nous nous sommes mises à la dictée tous les jours, cela m’a demandé beaucoup de concentration, moi qui, comme beaucoup le savent, ne suis pas la reine de l’orthographe ! Nous n’avons pas encore fini le mémoire, c’est actuellement la course contre la montre pour qu’il soit finit avant notre départ !

Jérémy quant à lui, s’est beaucoup investi dans l’informatique (remettant en marche un ordinateur, gérant les différents problèmes informatiques..), dans la comptabilité (déchargeant ainsi le docteur…), dans la mise en marche de l’incinérateur récemment construit (ce qui lui a demandé beaucoup d’essais et d’expérimentations) et dans bien d’autres petits travaux !
Il a aussi organisé des petits cours irréguliers d’anatomie-physiologie pour ceux qui était intéressés ainsi que des cours d’astronomie pour les passionnés des étoiles !

Voilà donc un programme qui nous occupait à temps plein !


Nous nous réservions une journée sur Natitingou une fois par semaine afin de faire quelques courses. En effet au village, le ravitaillement est limité, bien que le marché qui a lieu tout les 4 jours est quand même assez complet, il ne nous apporte pas la base de notre alimentation de bons français : le pain ! Et puis, cela nous faisait une petite journée à nous, pendant laquelle nous pouvions prendre le temps de nous poser, de flâner un peu !
Je dois aussi mentionner que nous avons investit peu après notre arrivée sur une moto ! Et oui, Jérémy s’est avéré être un motard-né ! Après un première essai avec la moto du docteur, nous avons décidé de nous en acheter une afin d’être plus autonome…et pour le plaisir aussi. La moto sera revendue au docteur qui devait déjà changer sa moto qui commence à être fatiguée.

Jeremy sur son destrier Jeremy sur son destrier

Je crois que ce qui a été très agréable ici, c’est le fait que nous avons vécu des relations authentiques, vivant dans un village préservé du tourisme où le blanc n’est pas un porte-monnaie sur pattes !
Nous avons fait plusieurs excursions aux chutes d’eau de Kota, lieu paisible de baignade où nous nous retrouvions à plusieurs autour d’un pique-nique local : igname grillée au feu de bois trempé dans la sauce à base d’huile d’arachide, d’oignons et d’un bouillon-cube émietté. Un repas que les paysans se préparent quand ils sont aux champs et dont je me régale!

Chutes d'eau de Kota Chutes d'eau de Kota

Nous avons toujours été très entourés, les gens étant toujours prêt à nous rendre service. Ainsi, c’est Samuel, grand jeune fou, qui rit tout le temps, qui nous aidé à acheté notre moto, qui nous à conduit dans la brousse ou qui nous trouver LE truc qui nous manquait !
Quand à Gorges, notre pharmacien, voisin et aussi ami, il nous a souvent accompagné, que ce soit à Kota, au marché ou simplement pour aller manger chez la dame d’à côté une délicieuse boule d’igname pillé avec la sauce au piment ! Lui et sa femme nous ont accueilli pour le réveillons du 1er janvier !

Gorges est l’élève le plus assidu de Jérémy. Obligé d’arrêter l’école à l’âge de 11 ans, suite au décès de son père, il a gardé une soif d’apprendre sans limite. Sans aller à l’école, il a toujours pris le temps pour lire les livres qu’il trouvait afin de ne pas perdre le peu qu’il avait appris. A l’âge de 30 ans il a passé son BEPC en candidat libre et l’eut.
Nous avons souvent des enfants qui viennent jouer devant chez nous, souvent très intrigué par notre façon de vivre, nous observant tout en feignant de jouer ! Une petite fille voyant Jérémy faire la vaisselle m’a demandé s’il était ma petite sœur ou ma fille…. « Pourquoi ? » lui ai-je demandé. « Et bien parce qu’il y a que les filles qui font la vaisselle » m’a-t-elle répondu … !

Ce dernier mois voit apparaître un nouveau projet avant notre départ. Gorges nous a raconté avoir fait un gros emprunt à la banque l’année dernière afin de planter beaucoup de maïs. Il avait été encouragé par l’Etat qui avait déclaré qu’il achèterait ce maïs, mais qui ne l’a pas fait. Le maïs ne se vendant pas à prix correct, Gorges à attendu pour le vendre et tous les sacs de grains ont finit par se perdre, mangé par les insectes….Bref, voilà que notre ami se retrouve endetté pendant les 2 prochaines années.
Pour l’aider, nous avons décidé avec Gorges et sa femme de mettre en place un lieu de vente de beignet de vangeou et de bouillie de maïs qui se situe juste devant le dispensaire. Ce lieu est tenu par Christine la femme de Gorges et leur permettra peut-être de retomber plus vite sur leurs pieds.
La première chose à faire à été d’acheter le matériel pour la cuisine et les ingrédients. Ensuite , il a fallu construire l’apatame. Pour cela, Jérémy s’y est mit à fond avec son père et le mien durant le séjour de nos familles pour Noël, ainsi qu’avec toutes les bonnes volontés .Ce fut très sympa car tout le monde y a mis du sien ! Aujourd’hui, l’apatame n'est pas fini, il reste les murs à tresser avec de la paille, mais Christine à déjà commencé à vendre sa cuisine. Les plus heureux sont le personnel qui désormais peut manger à proximité du dispensaire et les patients !

Enfin, comme je l’ai évoqué tout à l’heure, nous avons eu la grande joie de voir nos 2 familles respectives débarqué à Kotopounga le 16 décembre ! Les parents de Jérémy ne lui avaient pas dit qu’ils venaient aussi, ainsi quand il les a vus descendre du bus, il en est resté tout ému !!!
Nous avons passé avec eux 10 jours de joyeux moments en famille. Entre la découverte du marché et du village, la visite du Parc de la Penjari où nous avons vu lionnes, éléphants, croco, hippopotames ect, la construction de l’apatame, la préparation de la fête de Noël pour les enfants du village et enfin le Noël en famille , les 10 jours sont passé en un éclaire ! Un Noël au soleil comme on en a pas souvent ! Seules manquaient nos sœurs respectives : Jeanne et Caroline qui étaient restées en France…

elephant.png

Voilà, c’est dur de résumer deux mois aussi intense…


Je pense que ce sera le dernier récit de notre voyage. En effet nous rentrons en France le 28 janvier 2011. Nous allons profiter des dernières semaines à Kotopounga avant de nous tourner vers d’autres horizons !
Un regard en arrière pour voir le chemin parcouru, se souvenir des rencontres, des paysages, des odeurs et des couleurs. Graver tout cela dans nos mémoires, ne jamais oublier et les moments difficiles et les moments de joie afin de « vivre chaque moment avec les leçons du passé et les rêves du futur ».

coucher.png

Eugénie

jeudi 11 novembre 2010

Derniers moment au Népal (septembre - octobre 2010)

Bonjour à tous,

Tout d'abord, toutes mes excuses pour les 2 mois de retard! Un petit résumé de nos 2 derniers mois au Népal avant d'entamer nos aventures africaines!

Notre semaine de vacances à Bandipur sur la fin du mois d'Août fût un moment très agréable pour tous les 2 où nous avons pu nous retrouver un peu et nous ressourcer dans les « collines » népalaises..

Bandipur est un joli village au style Neware très préservé. Situé dans tout en haut d'une haute colline, il offre au visiteur la calme de la campagne, la beauté du paysage et la joie des ballades sauvages. Bref, quelques jours de recul par rapport à nos activités ne nous a pas fait de mal...
Nous sommes donc revenus plein d'énergie pour un mois de plus pour Jeremy et 15 jours seulement pour moi !

Jeremy à fait la connaissance à son retour d'un nouveau volontaire kiné, Adrien, avec qui il s'est tout de suite très bien entendu. Est arrivée par la suite une acuponctrice américaine, Thusday, qui s'est ajoutée au duo.

Ce nouveau trio, volontaire et dynamique a beaucoup travaillé ensemble durant ce dernier mois se serrant parfois les coudes face aux incompréhensions du système népalais que ce soit sur le plan médical ou administratif!

Malheureusement pour Jeremy, son volontariat s'est terminé un peu tôt et de façon un peu brutale pour lui...En effet, une volontaire infirmière arrivée mi-septembre lui a fait comprendre qu'il était temps pour lui de partir et de lui laisser la place.... Une façon de terminer qui lui a laissé un goût bien amer.


Pendant ce temps, après 15 jours de travail volontaire, je partais faire ma retraite Vipassana.


Expérience extrêmement enrichissante sur le plan personnel bien que très difficile physiquement et moralement! En effet, les journées consistaient à 10 heures de méditation par jour, levée 4h00 et couchée 21h30...

Apprendre à prendre conscience de la relation qui lie le corps à l'esprit à travers une technique d'observation stricte des sensations subtiles et grossières tout en restant équanime face à celles-ci que ce soit agréable (membre relaxé, léger frison, douce chaleur...) ou désagréable (douleur, fourmillement, lourdeur...), telle fut l'enseignement que nous avons reçu.

Le but étant par la suite, d'apprendre à reconnaitre les sensations en relations avec les émotions tel que colère, tristesse... Et ainsi, être conscient de se qui se passe en nous et donc savoir mieux y faire face. Évidemment cela demande beaucoup plus de 10 jours pour aboutir à cette sagesse !

Néanmoins, ce fut très intéressant, une sorte de challenge personnel que je suis contente d'avoir vécu !

Enfin, le mois d'octobre se termine lui aussi avec notre aventure népalaise.


Mais avant de pleurer sur notre départ, je me dois de vous raconter ce dernier mois qui passe à une vitesse grand V !

Tout d'abord, ce fut les retrouvailles avec notre Jeannot le 28 septembre! Beaucoup d'émotions de revoir sa sœurette après 5 mois!

Nous avons passer la 1ère semaine à se balader dans Kathmandou et ses alentours, visitant, papotant. Je me suis fait un plaisir de lui faire découvrir de jolis endroits, les bon plats népalais et de lui présenter les endroits où j'ai travaillé ces derniers mois.

Nous avons ensuite enchainé par le fameux treck de 15 jours dans l'Himalaya dont nous parlions depuis déjà un bout.
« Treck » est un bien grand mot, ce fut plutôt une ballade entre amis dont le but n'était pas de battre des records d'altitude ou de vitesse, mais plutôt de passer du bon temps entre nous et surtout d'accompagner notre Jangmu (collègue et amie de la Shechen clinique) jusqu'à son village où elle n'était pas revenu depuis 6 ans.

Nous nous sommes immergés pour 2 semaines dans le Solu Khumbo, pays des sherpas où est née notre amie népalaise.

C'est ainsi qu'un dimanche matin, avant que le jour se soit levé, nous nous retrouvons tous les 5 (Jangmu, Adrien, jeanne et nous deux), à la stupa de Boudhanath. 8 heures de bus nous attendent avant de pouvoir goûter à la paix des montagnes.
Entre les excès de vitesse du chauffeur sur des routes en épingle à cheveux, les voisins qui vomissent soit par la fenêtre soit par terre, les dossiers de siège qui ne tiennent pas, les gens qui s'assoient sur vos genoux ou qui vous refilent leurs gamins encombrants, et enfin la panne du bus de devant qui empêche tous les autres de passer.... le voyage fut long, très long!

Enfin, nous y sommes quand même arrivé entiers!
Après une bonne nuit de repos dans le village de Shivalaya, nous commençons notre marche, en direction de Paphlu, là où se trouve la maison de famille de Jangmu. 3 jours de marche nous attendent avant d'y arriver.

Un ciel magnifique nous accompagne durant ces 3 jours. Nous découvrons avec joie des paysages paradisiaques: montagnes verdoyantes, rivières déchainées aux couleurs turquoises, forêts de rhododendrons aux air mystérieux etc... Nos yeux ne se lassent pas. Nous apprécions aussi la joie des petites loges de montagnes. Accueillis par des familles, sherpas pour la plupart, nous logeons dans des maisonnettes, souvent en bois, très simples mais pleines de charme. Au fil des soirées, un rituel s'établit: après une moyenne de 8 heures de marche dans la journée, nous posons nos affaires, commandons à la maitresse de maison un bon gros Dal bat (plat le plus nourrissant pour nous!) et une bonne tasse de « milk tea » bien chaud que nous dégustons auprès du four en terre qui constitue souvent la seule source de chaleur de la maison.
C'est ainsi que nous arrivons tranquillement dans le village de Jangmu. Nous sommes accueillit par sa sœur ainée qu'elle n'a pas non plus revu de puis 6 ans. Les retrouvailles sont émouvantes.

Jangmu nous emmène ensuite dans sa maison de famille qui n'est plus qu'habitée au rez de chaussée par des locataires. Là aussi, Jangmu est toute bouleversée de retrouver la maison où elle a grandit.
Nous restons ici durant 1 journée ½. Le temps pour notre amie de retrouver ses amis, sa famille, ses voisins, son ancienne école. Nous sommes accueillis comme des rois. De bons repas sherpa nous sont préparés, nous sommes invités chez les voisins pour le Dal bat, chez les amis pour partager un plat de patates bouillies au piment et nous buvons du milk tea et du sherpa tea (thé salé au beurre....pas si mauvais mais nourrissant!) à volonté!

La matin du départ, nous sommes tout émus car la sœur de Jangmu et leur amis nous ont préparé un petite cérémonie d'adieux: bouquets de fleurs et katas (écharpe blanche que les bouddhiste offrent en signe de bienvenue ou d'adieu).

Et nous voilà repartis en direction de Namche Bazar.


En chemin, nous rencontrons Jacques: joyeuse rencontre bien que dans de mauvaises circonstances. En effet, Jacques est tombé 2 heures auparavant dans un ravin. Poussé par un troupeau de chevaux, il a fait une chute de 4Om...Il en ressortira grâce à 2 jeunes filles népalaises qui, courageuses, sont descendu nue-pieds dans le ravin pour le sortir de là avec son gros sac.

Nous le retrouvons dans un piteux état mais profondément chanceux: plaie profonde à la joue et 3 côtes cassées...Nous avons quand même la chance de le rencontrer au pied d'un hôpital (et ça court pas les rues les hôpitaux dans l'Himalaya!).
Après s'être fait recoudre par un médecin très professionnel, nous décidons de le raccompagner jusqu'à Lukla, ville peu avant Namche, où il pourra redescendre sur Kathmandou en avion.

A Lukla, nous sommes dégoutés par l'allure que prend cette ville des montagnes... c'est un nid à touriste, adapté aux touristes et qui perd tout son charme montagnard... magasins de treck ou de souvenirs et même un Starbuck occupent la rue principale! Sans parler des prix exorbitants des repas et logements.... Tout cela s'ajoute au mauvais temps que nous subissons depuis 3 jours déjà, et nous préférons redescendre et prendre plus notre temps sur le chemin du retour plutôt que de continuer sur Namche, sachant que la haut c'est un peu pareils que Lukla, selon les dires de Jacques!

C'est ainsi que, après nos derniers adieux à Jacques, nous repartons sur nos pas et toujours sous un temps bien maussade (pluie et brouillard au rendez-vous).
Heureusement le temps se dégage dès le lendemain et nous redécouvrons la splendeur du paysage avec cette fois une vue panoramique sur l'Everest et les montagne qui l'entourent!

Ayant un peu de temps d'avance sur le programme, on s'offre même une ½ après-midi pique-nique, farniente et baignade sur le bord d'une rivière tumultueuse mais....gelée!
Le temps reste au beau fixe jusqu'au dernier jour où il nous lâche alors que nous atteignons Jiri. Mais c'est pas grave car nous devons passer une nuit seulement ici et repartons tôt le lendemain en bus pour Kathmandou...Sauf que...

Malheur à nous! Nous avions oublié le Dashain...


Ce grand festival Hindou dure environ une semaine et il est d'une importance capitale au Népal. On pourrait un peu le comparer à notre Noël à nous.
Et durant ce festival, les gens prennent des vacances, rentrent dans leur familles et font la fête...C'est pourquoi nous nous sommes retrouvés à attendre un bus qui ne voulait pas venir! Un peu dégoutés au début de devoir attendre à Jiri, qui ceci dit en passant n'est pas une ville magnifique, nous avons vite apprécié ce temps d'attente grâce à la tante de Jangmu qui tient un tout petit resto dans la ville. Elle nous a accueilli bras ouvert, nous offrant « milk tea » et « sherpa tea » à volonté. Pour passer le temps, nous nous sommes acheté de la laine et des aiguilles à tricoter et avons décider d'enseigner à Adrien l'art du tricot! Ce fut un moment bien convivial !

Enfin, chanceux comme nous sommes, nous avons finalement eu la chance d'en avoir un à 14 heure, ce que nous n'attendions plus!!!

Et voilà, nous sommes de retour sur Boudhanath! La tête pleine de souvenirs et de beaux paysages!
Il nous reste 10 jours avant le départ et pour jeanne et pour nous. Nous les employons donc à quelques visites touristiques, beaucoup de shopping et aussi et surtout des moment des vraies vacances à buller !!!!

Je termine rapidement ici. C'est peut être un peu bâclé, et il y a surement beaucoup de choses oubliées, mais le temps presse.... En effet, nous partons exactement cette après midi à 15h (heure népalaise) pour Delhi par un bus de 36 heures...

Après une nuit à Delhi, nous prenons l'avion pour le Bénin !


C'est étrange de partir après 5 mois...Bien qu'envahis par une petite nostalgie nous, nous ressentons aussi le besoin de partir.
Le plus dur est de laisser derrière nous des amis... Mais d'autres rencontres nous attendent.
Alors à nous l'Afrique et à très bientôt sur un autre continent!

Eugénie

mercredi 6 octobre 2010

Namaste, Namaskar ! (31 aout)

Voici les dernières nouvelles de notre dernier mois (le mois d'aout) !

Nous sommes toujours dans notre petit appartement spacieux que nous partageons avec Chey et Cheyrin, nos collocs irlandais!

Malheureusement, la collocation prend fin dans une semaine. En effet, nous sommes gentiment mis dehors par des étudiants américains qui ont le privilège de rester ici pour les 12 mois qui vont suivre et surtout qui peuvent payer plus cher... Voilà qui est un peu plus intéressant pour notre propriétaire!
Nous allons donc reprendre la routine guest house-restaurant! Adieu la joie du petit marché aux légumes et de la popotte maison!!! Nous travaillons toujours, Jeremy à la clinique et moi un peu partout à la fois.

Néanmoins j'ai beaucoup ralenti mon rythme et suis désormais maîtresse de mes horaires. Je prends plus te temps pour moi et ainsi me sent plus disponible quand je suis avec les gens. Il n'y a que dans mes cours d'anglais où je n'arrive pas à me trouver vraiment utile. Je me suis lancée dans quelques chose où je n'ai aucune compétence et surtout les enfants n'en on vraiment pas besoin.... J'y vais donc vraiment moins souvent et quand j'y suis je fais plus de la surveillance aux devoirs.

Jérémy quant à lui, suite aux 2 dernières semaines difficiles, à décidé de prendre lui aussi plus de temps pour lui, de passer moins de temps à la clinique, bien qu'il y aille encore 6 jours sur 7 mais désormais moins longtemps !

Nous déplorons aussi de ne pas prendre beaucoup de temps pour sortir, visiter, se balader...
Apres une semaine de travail, l'utilisation de notre temps libre consiste à choisir entre ressortir dans le bruit et la pollution pour visiter ou rester à rêvasser sur notre terrasse avec un café et un bouquin en profitant du jardin en fleur de notre proprio.... Et bien souvent la 2ème solution est la plus tentante et la plus reposante.
Jeremy n'ayant qu'un jour de repos par semaine, il en profite pour se ressourcer. Sortir, cela veut dire prendre la bus au moins pendant 1 heure, respirer les pots d'échappement à plein poumon, se remplir le crâne de bruit de klaxons stridents, de moteurs, de marchants criards... Bref, le jeu en vaut parfois la chandelle mais cela reste une expédition qui nécessiterai un 2ème jour de repos pour s'en remettre !

Nos quelques sorties se résume à Kopan, un monastère de grande notoriété bouddhiste qui se trouve à 45 minutes de marche de chez nous et qui offre un véritable havre de paix avec une très belle vu sur la vallée de Kathmandou. C'est un endroit où nous aimons nous rendre car pas besoin de prendre le bus et la route pour s'y rendre et plutôt calme et agréable. Nous aussi pris une matinée pour visiter Swayambhunath, où se trouve un temple bouddhiste appelé le "monkey temple" à cause des singes que l'on y trouve en grand nombre. Le temple se trouve en hauteur sur une colline, il nous faut donc grimpe un nombre incalculable de marche pour y accéder!

Mais nous avons aussi la chance de se trouver dans un des endroits les plus calmes de Kathmandou et un de nos moments préférés est d'aller discuter les soir en effectuant des tours de stoûpa dans le sens des aiguilles d'une montre en nous fondant parmi les fidèles bouddhistes. En effet, "les Tibétains pensent qu'il est plus enrichissant de tourner une heure autour du stoûpa que de faire du jogging. Un stoûpa est un symbole de l'esprit de Bouddha (les écritures symbolisant sa parole, et les statues son corps). La droite étant considérée comme la place d'honneur, afin de manifester leur respect envers le Bouddha et son enseignement, ils tournent en gardant le stoûpa à leur droite, c'est à dire dans le sens des aiguilles d'une montre. Ce faisant leur esprtit de porte sur le Bouddha et donc sur son enseignement." (Mathieu Ricard dans Le moine et le philosophe.)
Nous envisageons une petite semaine de vacance dès mardi prochain afin de se ressourcer en énergie et de découvrir la campagne Népalaise! Nous avons choisit d'aller à Bandipur, ville située entre Kathmandou et Pokhara et qui, selon des conseils d'amies, ne manque pas de charme et de ballades!

Nous vous raconterons au retour!


Après pratiquement 3 mois au Népal, nous ne pouvons pas dire que nous connaissons le pays sur le plan touristique, mais nous pouvons être content d'avoir pu créer des liens avec avec la population. Et bien que cela reste superficiel, car trois mois c'est loin d'être suffisant pour comprendre tout ce que nous voyons et entendons (il faudrait 1 an et encore...), nous avons quand même c'est impression de découvrir le pays à travers des rencontres et donc plus par l'intérieur!
Il a peu, nous avons été invités à dîner chez une collègue infirmière de Jeremy. Ce fut assez particulier. Nous étions les seules à manger. Notre hôte ne nous accompagnait pas car elle était elle-même invitée ensuite à dîner chez ses voisins! Sensation un peu étrange que d'être seuls attablés tandis que chacun autours de vous vague à ses occupations; l'une devant son ordinateur, une autre à la cuisine et la dernière jouant avec son fils. Quelques petites phrases sont néanmoins échangés pour savoir si on va bien, si c'est bon et si on reveut. D'ailleurs qu'on en reveuille ou pas, notre réponse n'est pas vraiment prise en compte! On nous resserre avant même que notre assiette soit fini! La bonne soupe sherpa composé de sorte de pâtes fait maison, de pomme de terre et de champignons nous tombe vite sur l'estomac et pourtant nous n'avons pas le choix d'en manger 3 bols chacun! Heureusement, c'est le plat principal, nous avons le droit à quelques crudités en accompagnement et à une salade de fruit pour finir...enfin presque! Car nous devons encore boire le verre d'alcool de pomme (une sorte de calva bien fort) et le verre de rhum....beau mélange!
Nous ne nous attardons pas trop après le dîner sachant que notre hôte est attendu ailleurs!

Dans le cadre d'un programme de soin dans les écoles, nous avons été, Jeremy et moi, recrutés pour journée de vaccination contre l'hépatite B dans une école sherpa de 257 enfants! Ce fut une expérience intéressante, mais là encore, beaucoup de chose à revoir dont l'organisation... Car quand on part vacciner des enfants et qu'on oublie les vaccins, on peut se poser des questions !!!
Nous avons donc été installé dans la "clinique" de l'école, petite salle humide et sombre où se trouve un lit pour les éventuels malades. cette salle doit persuader plus d'un élève à se faire porter malade!!!
Nous y avons mis en banc au milieu avec tous le matériel pour vacciner (vaccins, coton alcoolisés, poubelle, boite à aiguilles) et de chaque côté une chaise avec Jeremy et moi au garde à vous près à piquer !

Et le travail à la chaîne à commencer:
-Hello!
-Hello, slowly please!
-Ok! Don't worry it's not painfull...loose,loose your arm!

En général, ça à plutôt été. Les enfants de 3 à 18 ans ont tous été courageux. D'ailleurs valait mieux, car vu la pédagogie de la directrice envers les enfants que la peur paralysait, la piqûre vite fait bien fait est peu être préférable à tant de brutalité!

Je me rend compte que je n'ai pas parler de la suite de nos projets. En effet, sur le blog, on est toujours à une éventuelle aide au Cambodge avec enfants du Mékong.
Malheureusement, malgrè nos mails répétitifs, nous avons perdu tout contact avec eux...Nous nous sommes donc tourné vers un autre contact donnée par ma tante Véronique. L'association s'appelle Bodarima Entraide Bénin. Nous sommes en contact avec le docteur Christel Fedherb qui travail là-bas. En allant sur le site vous pourrez avoir de plus amples informations: http://www.bodarima.fr/

Et oui, de l'Asie à l'Afrique voilà qui nous fait faire un grand bond !


Pour la suite, nous envisageons sûrement un retour en France d'ici février 2011... Et oui, notre pays commence aussi à nous manquer, il faut aussi l'avouer! Mais je ne précise rien encore, tout peut changer, rien n'est fixé!
Ainsi, notre avion pour le Bénin part de Delhi le 31 octobre. (Et oui, il ya une différence de 2000 euro par billet entre un billet de Kathmandou et un billet de Delhi...). Ils nous reste ainsi 2 mois au Népal, et nous sommes bien conscient que ceux-ci vont passer à grande vitesse! Déjà, parce que le mois d'octobre va être consacrer à une découverte plus touristique du pays, histoire de dire qu'on un peu vu ce que c'était le Népal. Et nous sommes tout content de pouvoir faire cette visite avec ma soeur Jeanne qui arrivera à Kathmandou le 28 septembre et restera un mois avec nous!!!
Quand au mois de septembre, j'ai décidé de me lancer dans l’expérience Vipassanna... C'est quoi ce truc?...
Vipassana, c'est une retraite de méditation et de silence de 10 jours."Vipassana" signifie "voire les choses telles qu'elles le sont vraiment". Et non, je ne suis pas en train de me convertir au bouddhiste ou à l'hindou ou à une quelconque autres religion oriental! Cette retraite se veut complètement sans confession religieuse et elle accueil les gens de toute religions confondues! En très gros, elle a pour but de permettre aux personnes qui le veulent de découvrir des techniques de méditation complètement tourné vers soi et dont le but est d' apprendre à se connaître afin d'arriver à une libération de l'esprit et d’apprécier le moment présent. j'ai entendu beaucoup de gens qui l'on fait et qui ont beaucoup apprécié. Une expérience oriental à tenter, non? Tant que je suis sur le terrain...Bref,je vous dirai!

Voilà pour l'avenir proche et lointain!

A bientôt donc!
Eugénie!

samedi 4 septembre 2010

Namaste ! (15 juillet)

Quel joli mot que ce « namaste » qui résonne comme un chant, s'accompagne d'un sourire et d'une joyeuse révérence aux mains jointes. Je ne me lasse pas de le répéter et de l'entendre. La communication verbal étant très limitée avec les népalais non anglophone, nous y mettons donc beaucoup de sens.

Jeremy et moi continuons doucement à nous fondre dans la culture népalaise et nous nous y plaisons! Nos journées sont sensiblement les mêmes, répétitives et uniques à la fois!

Jeremy passe la plus grande partie de ses journées à la clinique. Je ne vais pas m'étaler sur ses activités vu que vous avez accès à ses « chroniques népalaises » dans lesquelles vous aurez toutes ses réflexions !


Quant à moi, je passe actuellement par toutes sorte de questionnements...


Pour commencer, beaucoup de remises en question et de doutes sur l'utilité de mon travail chez les soeurs. Jusqu'ici, j'y allais tous les matins sauf le jeudi. Mais en 6 semaines j'ai cette grande impression de stagner. En effet, peu d'échange chez les soeurs avec un roulement de volontaires quasi-constant qui empêche la mise en place de projet ou tout au moins d'une certaine organisation, des habitudes qui semblent encrées et des pratiques qui me troublent sans que je puisse m'exprimer dessus avec qui que ce soit sur place...En plus de cela, je me sent très frustrée dans mon rôle d'infirmière car je suis rarement associée pour tout ce qui concerne les soins de plaies ou les médicaments...

Bref face à ces observations, Jeremy me donne l'idée de proposer des séances de formations en coopération avec la clinique Sheshen : des aides-soignantes viendraient former Sabina, l'unique employée, et l'on pourrait aussi donner une petite formation en soins infirmier au soeurs (gestion des traitements, soin des plaies, règles d'hygiène) car bien souvent elles apprennent sur le tas....

J'en parle avec Dany, la manager de la clinique, qui trouve l'idée pas mauvaise du tout. Nous pensons même à trouver l'argent pour investir dans une machine à laver ce qui laisserai plus de temps aux soeurs de prendre soin et d'améliorer le confort des résidents.

Il me reste à convaincre la soeur....Malheureusement là, je fait fasse un mur. Les machines à laver sont interdites chez les soeurs, beaucoup leur ont déjà proposer mais elles ont pas le droit. Pourquoi? Je ne comprend pas très bien ses explications. Quand à une éventuelle coopération avec la clinique Sheschen, ça n'est pas possible.

Voilà.

Je me sens envahie de colère et de tristesse.


Que faire, je ne sais pas encore. Aller voire la supérieur? La soeur à qui je parle me dit que la supérieur tout comme elle ne peut accepter mon idée....

Depuis, j'ai ralenti le rythme, je ne suis pas là pour faire la lessive alors qu'on pourrai s'en passer. Je suis là pour les gens eux mêmes...

Évidemment tout cela fait réfléchir sur l'idée que l'on peut avoir de l'humanitaire! Et bien trop souvent on vient avec l'idée d'être utile. Idée qu'il me faut oublier dès à présent.

Certes nous pouvons apporter quelques chose si l'occasion se présente à nous mais surtout ne pas chercher à se rendre utile coût que coût! Voilà ma nouvelle découverte! Désormais je vais apprendre à travailler sans but précis, sans mission particulière mais juste travailler pour le moment présent. Voire et vivre l'intensité d'un regard, d'une caresse ou d'un sourire. J'adore les moments où pour me remercier d'un aide quelconque, on me prend les mains et les portent à son front. C'est comme un sorte de bénédiction, ça dure 3 secondes mais là est le véritable échange!

Ainsi, je me suis mis à la recherche de ses moments là et bien que parfois ce ne soit pas facile car on est tentée de regardé vers le futur, vers le « et après », j'y retrouve la raison de ma présence ici.


En parallèle, je continue mes activités à la clinique Sheschen où pour le coup je me fait toujours plaisir. J'ai juste du ralentir le rythme car 3 après midi par semaine ne me laissait pas vraiment le temps de bien préparer mes activités et j'avais aussi peur de lasser les patients qui sont déjà bien souvent fatigués par la maladie. Néanmoins, ils sont toujours intéressés et curieux de ce que je ramène. Je leurs ai fait découvrir les petits sablés que nous avons cuisiné ensemble , nous avons décoré le tableau du dieu Shiva à l'aide de guirlande de fleurs, nous avons peint des pot de verre pour en faire des lampions ou des vases etc....


Enfin, tout cela ne nous empêche pas de prendre aussi du bon temps! Nous rencontrons beaucoup de monde, touriste comme népalais ! Invités un peu partout, nous découvrons les us et coutumes du pays, et apprenons à cuisiner les spécialités du coin: momo, samosas, chapatis....

Nous somme aussi partis samedi dernier pour Kakani, un village qui se trouve à une trentaine de km de kathmandou. Nous sommes partis avec Dany et Passang, un de ses amis sherpas (On appelle Sherpa, le peuple qui vit dans les montagnes et dont la culture est plus tibétaine que népalaise). Partis à 2 heure de l'après midi, nous arrivons après 3 heures de Bus et 1 heure de marche au fameux village. La déception nous y attend. Nous arrivons sous la pluie, les maisons sont délabrées, et sans charme! En plus, une bande de jeunes est venu pic-niquer, prenant toutes les places dans les hôtels, salissant tout sur leur passage et roulant à fond avec leur motos...Nous qui cherchions le calme, l'air pur des montagnes, voilà qui nous fait un peu râler!

Après avoir fait tous les hôtels, nous décidons pour le « moins pire »! Finalement, nous seront récompensé, car le lendemain matin, le réveil sur les montagnes est d'une grande beauté. Bien que la saison ne nous permette pas d'apercevoir les chaine de l'Himmaya, nous dominons une mer de nuage qui nous laisse émerveillés! Nous revenons à pied en traversant le parc national Shivapuri. Grâce à Passang, un vrai sherpa (guide dans l'âme), nous ne nous perdons pas dans cette véritable jungle. Le soleil est au rendez-vous et la ballade de 3 heures est un vrai bonheur! Un seul point noir: les sangsues !
La mer de nuage au petit matin La mer de nuages au petit matin

Randonnée dans le parc Shivapuri Randonnée dans le parc Shivapuri

Nous avons de nouveaux colocataires avec qui nous nous entendons très bien: Shay et Shirine sont tout 2 irlandais, elle travaille en tant que volontaire dans l'association française Pomme-Cannelle qui s'occupe des enfants des rues, elle est adepte de yoga et très intéressée par l'enseignement bouddhiste, lui est un passionné de l'agriculture, il fait donc des séjours dans les fermes alentours, sélectionnant les fermes « bio » afin d'aider mais aussi apprendre les techniques du coin.


Et pour terminer, un petit récit sur ma ballade quotidienne vers Pashupadinath, ballade qui ne manque pas de charme!

Le chemin de Pashupadinath


C'est après un super petit déjeuner composé de délicieux fruits de saison, que j'enchaine avec ma marche quotidienne de 40 minutes vers Pashupadinath. A 8 heure, la ville est déjà réveillée depuis longtemps, les marchands ont ouvert leur petite boutique sombre et pleine de bric à brac divers et variés, les mendiants dont les visages commencent à m'être familier sont là au rendez-vous. Un moine bouddhiste assis en tailleur non loin de la stupa récite d'une voie monotone et continue des prières sans fin.

Après être sortie de Boudhanth, je traverse la grande route à mes risques et périls, et prends un chemin de terre qui traverse la banlieue de Kathmandou et me mène à Pashupadinath.

Sur ce chemin, taudis et belles maisons se côtoient. Je suis sur un bout de chemin les enfants en uniforme qui se dirigent vers l'école, je répond aux « hello » des petits bout de choux au joues sales et aux cheveux ébouriffés qui se cachent derrière la jupe de leur mère riant de leurs hardiesse, je reste toujours ébahie devant le spectacle de la charcuterie avec son étalage de viande fraiche, le charcutier aux vêtements tachés de sang et les mouches qui volent autour, je fait non de la tête aux chauffeurs de taxi qui voudrai m'emmener, je sent l'odeur des beignets, des samosas et des roties qui sortent de leur huile....

A Pashpadinath, je contourne le Grand Temple hindou autour duquel se pressent de nombreux mendiants dont de nombreux sadhus (homme considéré comme saint par les hindous et qui vit de mendicité). Le marché « religieux » borde un côté du temple. On y trouve tout pour faire une offrande aux dieux hindous: fleurs, coquillages, fils de couleurs, riz....ainsi que les pigments de couleurs rouge, orange ou jaune dont se servent les Gurus pour bénir leurs fidèles d'un point coloré sur le front.

Avec_un_Sadhu.JPG Avec un Sadhu
Sur les derniers mètres, j'observe avec curiosité les rituels effectués par les fameux gurus : Tous assis en tailleurs le long du mur entourant le Temple, ils ont à leur pied des petits récipients contenant le précieux pigments, des fils de couleur, un tapis pour faire assoir ou agenouillé le fidèle, parfois un gros livre qui ressemble à un grimoire de conte de fée, des bâtons d'encens... J'ai l'impression d'être dans un monde de magie!

Enfin, je franchit les murs de l'ashram où la Puja donne à chaque début de journée un air de fête!

samedi 17 juillet 2010

Le Népal (à partir du 07 juin)

Chargement de la carte...

Cela fait déjà bien un mois que nous avons atteint le but principal de notre périple: le Népal !
Et Jeremy est bien plus assidu que moi avec ses « Chroniques Népalaises »....

L'installation à la Dragon Guest house, la découverte de notre nouveau lieu de vie Boudanath, l'intégration à de la clinique Sheshen pour Jeremy, une angine carabinée, la recherche d'association, l'apprentissage du népalais, et enfin le déménagement dans un nouvel appartement, sont autant d'excuses à mon énorme retard !

En effet, nos emplois du temps sont pas mal chargés... Mais commençons du début!

Nous sommes donc arrivée à Kathmandou par un bus de nuit. Ce fut encore une nuit mémorable: nous avons eu le droit au film à l'eau de rose népalais (les images sont assez explicites pour comprendre le film sans les paroles !), le voisin qui crache dans l'allée, la route chaotique, la pause-pipi 20 minutes après le départ (étant déjà partie avec 1h1/2 de retard !), le choix entre la chaleur étouffante du car ou la fenêtre ouverte qui vous envoie aussi toute la poussière de la route, etc...
Belle expérience dont le souvenir s'est accroché à moi les 10 jours suivants sous la forme d'une belle angine ( ayant passé le voyage près de la fenêtre !)

Nous arrivons donc à Kathmandou bien fatigués, prenons un taxi qui nous emmène droit à l' hôtel préalablement choisi dans le Lonely Planet. La « yellow guest house » est un petit hôtel tenu par un couple franco-népalais. Un magnifique jardin, une belle chambre avec balcon, un petit restaurant... Nous sommes séduits. Fourbus, nous nous posons sur une petite table dehors et commandons un petit déjeuner. C'est alors que Jeremy se réveille et me demande:

- Mais où est mon sac rouge?

- Je sais pas...

- Et M..., on l'a oublié dans le car!

....

- heu, il y avait quoi dans ce sac ?

...

- L'ordi, mes lunettes, et...oh non, mon carnet de citation!!!!

L'ordi, Jeremy, il s'en fiche, mais son carnet de citation, c'est un drame....

Nous sommes chanceux, car nous avions réservé le bus dans une agence, ce qui fait que nous avions un numéro de téléphone ! Jeremy appelle, revient en courant, me prend la carte bleu et fille vers un taxi. Le bus est stationné quelque part dans Kathmandou, avec un peu de chance notre sac y sera encore.
20 minutes plus tard, Jeremy est de retour... sac en main avec tout dedans: un vrai coup de bol !

Après ces émotions, nous allons faire un tour, Jeremy tente de reconnaitre les endroits où il est passé 3 ans auparavant. Mais il semble que Kathmandou ai beaucoup changé et il ne retrouve pas les même images que dans ses souvenirs. Nous sommes dans le quartier Thamel, le quartier touristique. Ce n'est que des magasins à touristes et des restaurant super chic et cher (pour ici!)! Les rues sont propres et entretenues! Mais si on s'éloigne un peu de ce quartier on retrouve le charme népalais avec ses rickshows, ses vendeurs de rue, les voitures, les motos, le bruit, les bazars...!
Après 3 jours à Thamel, nous partons pour Boudanath où nous sommes attendus.

Boudanath est un lieu de pélérinage bouddhiste. Bien que rattrapé par la banlieue de Kathmandou, c'est un lieu qui reste encore calme, sans voiture (mais malheureusement quelques motos...) et emplis de spiritualité. Il y a un nombre fou de monastères, ainsi la couleur orange des robes monastiques égayent les rues à toute heure de la journée.
Nous nous sentons tout de suite bien. La Dragon guest house est agréable, située à 5 min de la clinique sheshen. Il y a un jardin avec des tables pour manger dehors, notre chambre est spacieuse et lumineuse, donnant sur le monastère sheshen qui vous en met plein les yeux tellement il est coloré !

La place aux pigeons de Boudhanath La place aux Pigeons

La stupa de Boudhanath La stupa de Boudhanath

Jeremy commence le lendemain mais afin d'annoncer son arrivée, il va se présenter au manager et à l'équipe.
A partir de là, reprend pour nous des journées un peu plus rythmées avec beaucoup moins de temps pour nous : les vacances sont terminées !

De mon côté, c'est la recherche d'association qui s'impose. Quand on cherche, on voit qu'il n'en manque pas. De grandes ONG comme de petites associations, s'occupant d'enfants, de handicapés, de personnes âgées, de problèmes sanitaires ou environnementales... Le travail ne manque pas quand on veut se rendre utile!
Mais je suis difficile... Je cherche une association pas trop loin de là où nous vivons. Très vite j'apprends que les sœurs de Mère Thérésa œuvrent à 30 min de marche de Boudhanath. Une rapide entrevue et c'est bon, je viens quand je veux. Le principe des sœurs est d'accueillir toutes les personnes de bonne volonté qui viennent pour 1 jours ou pour 1 an ! On ne nous demande rien, pas de justification, ni de CV, ni de lettre de motivation, ni de pourquoi...
Je les suit. Nous entrons dans la cour intérieur d'un vieux temple. Sur notre droite, juste à l'entrée, un groupe de personnes âgées célèbre la Pujha, rite hindou composé de musique et de chant: c'est très beau, elles sont tout sourire.

Nous continuons et croisons des personnes âgées un peu partout. Les « Namaste » (bonjour népalais) accompagnés de la révérence au mains jointes, fusent de partout et ils nous faut répondre de la même façon en s'adressant à chaque personne. Après une petite prière avec les sœurs, nous nous avançons un peu plus loin, traversons une 2ème entrée derrière laquelle se trouve une seconde cour. Là, se trouvent les personnes les plus dépendantes. C'est auprès de celles-ci que nous venons apporter de l'aide. Elles sont une trentaine. Quand nous arrivons, elles sont toutes installées dehors. Certaines assises à même le sol, d'autre attablées à une long table qui fait un peu cantine, d'autres sur des chaises de plastique. La sœur ne me présente pas....

Nous entrons dans une salle, le dortoir des femmes. Le sol est bétonné, il fait très sombre. Au fond, sur un lit, une dame toute tremblante. La sœur me la présente: elle est atteinte de Parkinson. Elle demande à aller aux toilettes. Là, je découvre la dure réalité du soin sans moyen. Les sanitaires sont deux minuscules pièce en béton; dans l'une des toilettes à la turc et dans l'autre un grand bac d'eau faisant office de douche. Je ne vous raconte donc pas quelle galère c'est d'emmener une dame dont les jambes la tiennent à peine au dessus des toilettes turcs, sachant que ça glisse et que, évidemment, la dame est pieds nus...
Bref, nous passons ensuite à la douche. Nous l'asseyons directement par terre faute de chaise...Là, la sœur m'abandonne sans trop que je sache pourquoi. Je me retrouve seule, sans rien pour faire la toilette (savon, gants, serviettes...) et dans l'impossibilité de communiquer avec la dame ! J'attends que la sœur revienne mais elle ne revient pas et c'est Sabina, l'unique employée népalaise, qui vient à ma rescousse.
La douche consiste donc a renverser des seau d'eau sur la tête de la patiente, la frotter énergiquement au savon, encore quelques seaux d'eau et on peut passer à l'essuyage... Un vrai choc pour moi qui arrive avec toutes mes théorie occidentales du respect et du confort de la personne ! J'apprendrai plus tard que normalement les toilettes ne se font que le mardi pour les hommes et le vendredi pour les femmes. N'ayant qu'une salle de bain, j'observerai alors les toilettes à la chaine: chaque résident atteint son tour sur un banc, une personne les lave, une autre les essuie et les habille.

C'est rapide et efficace. Mais je suis désappointée.



Je suis ensuite mise au ménage: nettoyage des lits (savonner chaque alèse en plastique et rincer puis refaire le lit), puis du sol (balayage, frottage avec une brosse puis serpillère). Puis c'est la lessive. Tous le linge est mis dans une très grande bassine d'eau et j'ai pour mission de mettre les 2 pieds dedans et de patauger autant que je peux afin de bien faire agir la lessive ! Ensuite, nous frottons, essorons, rinçons 1 fois, 2 fois, parfois 3, essorons encore un fois et enfin étendage!
Pendant ce temps, le repas à été servi, et une fois la lessive finie, il faut enchainer avec la vaisselle, lavage des table et du sol !

A 11h30, tout est fini. Je suis éreintée ! J'ai passée presque toute la matinée pliée en 2: pour faire les lits, pour passer le balais (les balais népalais n'ont pas de manche!), frotter la lessive etc....
Il y a du boulot, mais j'ai l'impression d'avoir passé plus de temps à aider au ménage qu'à être avec les personnes. Ce qui me déçoit...

Je passe la semaine qui suit dans ma chambre avec une énorme angine. Durant cette semaine, je me demande si je vais revenir chez les sœurs... J'hésite. J'aurai voulu mettre en pratique mes connaissances en soins infirmiers... Je trouve que l'on ne s'occupe pas beaucoup des gens... Les pratiques sont parfois choquantes... Je ne suis pas tellement pris en compte...etc... Je suis tellement loin de tous ce que j'aurai pu imaginer !
Puis je me dit que ce sera surement les même déceptions ailleurs, que je dois, avant de juger, comprendre la culture dans laquelle je suis, que peut être je pourrai apporter un petit quelque chose aussi. Ces personnes âgées que je n'avait vu qu'une fois, j'avais quand même envie de les revoir. Je reviens donc le vendredi suivant. Cette fois, nous sommes 20 volontaires ! Un groupe de jeunes américains est venu aider en masse !

C'est le jour des toilettes. Je participe, choquée, aux toilettes à la chaine. Parfois je n'ai pas le temps de finir d'habiller la personne que quelque veux déjà l'emmener dehors....
Tout cela me semble rapide et brutal...

J'ai pu observer à plusieurs reprises, entre népalais, une façon d'être les uns envers les autres qui m'interroge beaucoup et que je ne comprend pas... Le ton monte, les mains se soulèvent, on se secoue, on se crie dessus, parfois on y va à coup de bâton... Je ne comprends pas ce qu'il se passe mais la scène m'interroge : violence ? Cela ne semble pas l'être aux yeux des spectateurs qui rient du spectacle ! Personne ne semble être prêt à me donner la traduction de ce qui est en train de se dire, malgré ma demande... Il est alors très dur de ne pas interpréter ce qui se passe sous nos yeux sans nos préjugés, et je me répète « comprendre avant de juger ! ».

A ma demande de vouloir faire aussi autre chose que du ménage, on me propose de faire des massages aux personnes qui ont des problèmes articulaire ou musculaire: Parkinson, hémiplégie, arthrose...
Ainsi, désormais, je passe chaque jour, la moitié du temps à aider pour le ménage et l'autre à faire des massages qui semblent très appréciés. J'ai apporté une crème hydratante et fait parfois un petit plus en massant le visage!

Entre temps, Jeremy ayant conversé avec la manager et la cadre de son service, il m'a été proposé par la clinique Sheshen de faire des animations l'après-midi auprès des patients de l'hospice.
Ainsi, je passe le lundi, mardi et vendredi après midi à la clinique.

J'apprécie aussi ce temps là durant lequel je découvre l'univers de Jeremy, fait connaissance avec ses collègues et les patients dont il s'occupe. Un lien particulier se crée au fil des rencontres, bien que la communication verbale est quasi impossible, le travail autour de bricolage, les ballades que l'on fait ensembles, les massages que je proposes sont autant façon pour apprendre à se connaître. Je commence à avoir 3 habitués: Danou, Santhan et Dori, Chacun se trouvant à un stade différent de la vie puisque Dori a 101 ans, Danou la trentaine et Santhan 6 ans! Mais ces trois-là forment un joyeux groupe!

Temps d'animation clinique Sheshen Temps d'animation à la clinique

Jeremy et Sudhan le plus jeune patient de la clinique Jérémy et Sudhan (le plus jeune patient de la clinique)

Enfin j'alterne mes soirées entre cours d'anglais et cours de népalais. Je donne les premiers et suit les seconds !
C'est le manager népalais de la clinique qui a créé un orphelinat pour les enfants des patients hospitalisés à l'hospice, qui m'a demandé de les aider en anglais. Je n'ai que 8 enfants de 6 à 18 ans, mais tous ne participent pas à chaque fois. En réalité, je ne donne pas vraiment des cours mais répond plus aux questions ou aide à comprendre un point de grammaire: très bon exercice pour moi aussi car ça m'aide aussi à améliorer mon anglais !

Quand au népalais, nous avons un prof particulier : Milan ! Souriant, pédagogue, enseignant de métiers mais aussi étudiant en sociologie, nous apprenons avec lui autant la langue que la culture népalaise!
Il me semble avoir résumé beaucoup de choses et fait l'impasse sur de nombreux moments mémorables mais mon retard considérable m'oblige à être concise pour cette fois.
Je ferai de mon mieux pour écrire plus régulièrement afin de partager un peu plus en direct avec vous les meilleurs moments passés ici !

Eugénie

lundi 12 juillet 2010

Chroniques Népalaises

Jeremy nous raconte ses aventures Népalaises à la Clinique Shechen au fil de l'eau dans un recueil mêlant narration descriptive, impressions et pensées.

Vous pouvez télécharger les différentes parties de ce recueil via le menu du blog, sur la partie gauche du site, dans la colonne Chroniques Népalaises.

Bonne lecture !
Vincent

jeudi 17 juin 2010

Le Darjeeling

Chargement de la carte...

Du quinzième au vingt-quatrième jour: Darjeeling

Nous partons donc de Bodhgaya tout en ayant en tête que le voyage serait long. En effet, nous devons rejoindre Gaya en auto-rickshow (environ ¾ d'heure). Là-bas, nous avons un train à 13 heure pour Patna où nous aurons 6 heures d'attente avant de prendre le train de nuit qui nous mènera à New Jalpaguri, arrivée prévue à 8h20 le lendemain. Enfin, pour terminer, nous devrons encore faire 3 heures de jeep pour atteindre Darjeeling ! En tout, pratiquement 22h30 de voyage...
L'attente dans la gare me fait méditer sur les qualités de notre système ferroviaire ! Ainsi, plus jamais je ne me plaindrais de la SNCF ! Car ici c'est TOUT les trains qui sont en retard. Et un retard pour eux, c'est jamais 10mn, mais au moins 1heure. Ainsi, nous prenons notre 1er train avec l'heure traditionnelle de retard. Là, pas de soucis. Le voyage est agréable car, faute de place ailleurs, nous voyageons en wagon climatisé ! Puis nous passons nos 6 heures d'attente dans un restaurant « chic » ( serveurs en uniforme blanc mais plutôt douteux, nappes mais crasseuses, déco kitch mais clim !).
A 22h, nous attendons notre train avec hâte de nous poser enfin sur nos couchettes et de dormir. Cette fois-ci nous avons craqué, par choix ( sous le conseil de 2 québécoises qui disent y dormir mieux que partout ailleurs...), pour un wagon climatisé ! Et nous imaginons notre futur nuit comme la meilleur...
Évidemment, à 23H, toujours pas de train...Là, normal, on ne s'inquiète pas ! Ce qui est rigolo dans les gares indiennes, c'est que même quand ton train à 2 heures de retard, il est toujours annoncé à son heure initiale... comme si de rien était ! Les hauts-parleurs que tu comprends à moitié quand tu as la chance d'en comprendre un bout, (car on a beau avoir passé 2 mois en Écosse, l'accent anglais des Indiens, on ne s'y fait pas tellement...) , ne t'annonce pas forcément le retard ou pire, le changement de voie du train, ce qui est très fréquent ! Et on se retrouve à 23h, à attendre un train prévu à 22h sur un quai où on est même pas sûrs de le voir arriver et même les indiens d'à côté sont incapables de te renseigner... Si en plus on a la malchance de tomber sur un monsieur, très gentil mais surement bien alcoolisé, qui veut vous faire monter dans un train qui est pas le votre, alors c'est le pompon !!!
C'est enfin vers minuit que notre fameux train arrive (évidemment sur un autre quai que celui annoncé...).

Enfin, une couchette pour dormir... Mais la lutte n'est pas finie ! Notre wagon est rempli à craquer: des gens dorment partout, des bagages bloquent le passage et... nos couchettes sont occupées !

AAAAARGH!

Ras-le-bol ! Nos 2 indiens bien endormis ont beaucoup de mal à vouloir nous rendre la place mais la fatigue nous rend tenaces ! Après avoir insisté lourdement, nous récupérons enfin nos couchettes !
La nuit est plutôt tranquille. Mais le lendemain, il semble que nous ayons à payer pour notre boucan de la veille... nos indiens nous ont pris nos places assises et ne semblent pas trop vouloir nous les rendre... N'osant pas être trop rentre-dedans, nous nous sentons obligés de rester sur nos couchettes où il est impossible de se tenir assis, le plafond étant trop bas...On espérait bien leur faire pitié mais ils n'ont aucune considération pour nous (dent pour dent, œil pour œil ???)...
Le pire est quand, après 2 heures d'arrêt du train dans la campagne, nous apprenons que nous sommes bloqués par un autre train qui a déraillé en face de nous.... Prenant en compte le temps de réaction des indiens, ce n'est que 5 heures plus tard que nous pourrons repartir. Soit 5 heures à attendre dans un wagon renfermé où la chaleur s'accumule (la clim ne marche que lorsque le train est en route !) et les odeurs aussi ! Nous pouvons quand même sortir du train et prendre l'air sur les rails, mais de nombreuses fausses alertes de départ nous font rentrer à chaque fois rapidement, pour ne ressortir que au bout d' 1/2 heure.

A la fin, nous arriverons avec au total 1O HEURES de retard (un record?) et les membres complètement endoloris par le confort du voyage! J'ai quand même eu la chance de me faire « bénir » par les eunuques juste avant de descendre. Les eunuques sont considérés comme étant de saintes personnes, elles se baladent dans le train et leur donner de la l'argent porterait bonheur.... Évidemment, je n'avais pas très envie de leur donner la pièce, mais cette charmante personne à la voie masculine à eu l'air d'être très amusée par ma personne, m'a caressé la joue à plusieurs reprise en répétant un phrase dans un grand sourire. J'étais un peu terrorisée, mais le wagon avait l'air l'air amusé. C'est donc sur cette petite scène amusante que nous arrivons à New Jalpaguri.
La journée étant déjà bien avancée, nous décidons de prendre un auto-rickshow jusqu'à Siligurie et d'y trouver un hôtel afin de repartir le lendemain pour Darjeeling.
L'hôtel est d'un piteux état et une nuit là-bas est plus que suffisante... Nous ne nous attardons pas trop sur les énormes cafards et sur l'odeur peu attirante de la chambre car de toute façon il est tard et les autres hôtels visités n'ont soit pas de place soit sont trop chers pour notre budget ! Au petit matin, nous quittons vite fait bien fait les lieux et partageons avec une coréenne rencontrée la veille un jeep pour Darjeeling.
Les 3 heures de routes pour grimper les 3000 mètres d'altitude passent rapidement car le paysage est tellement beau et impressionnant que nos yeux ne se lassent pas.

Enfin à Darjeeling!

Nous sommes tout de suite séduits. Sur les conseils d'un français rencontré à Bodgaya, nous trouvons une petite guest-house qui nous séduit par les chambres douillette, la vue sur les montagnes et surtout les grosses couettes sur le lit (enfin des couettes! Et oui, à 3000 mètre d'altitude, la T° ne dépasse pas les 20°C...)!

Vue des Chaines Himalayennes de notre chambre Vu des Chaines Himalayennes de notre chambre

Ajoutons que les petits repas pris sur le pouce dans la rue et les nombreuses pâtisseries que l'on y trouve ne sont pas pour nous déplaire. Nous nous attachons aussi aux petits vendeurs de chaï ambulants, au femmes qui nous vendent du maïs grillée dans la rue et surtout, surtout notre petit restaurant de rue qui nous vendent des momos (légumes enrobés de pâte et cuit à la vapeur), des chowmains (sorte de spaghetti revenu à la poêle avec des légumes) ou des rolls (sorte de rouleau de printemps chaud) vraiment délicieux !

Vendeuses de maïs grillé dans la rue Vendeuses de maïs grillé dans la rue

Les gens par leur sourire, leur savoir-faire et leur tranquillité ont su nous retenir une semaine dans leur charmante ville !

Il est vrai que ici c'est complètement diffèrent que tout ce que nous avons vu jusqu'à présent. Le West Bengal dont fait partie Darjeeling lutte pour son indépendance depuis les années 60. Ils ont déjà obtenu une certaine autonomie qui se ressent tout de suite quand on arrive ici. La population semble beaucoup plus unie, on remarque une organisation communale (ramassage des déchets ), il y a beaucoup moins de misère (certes on rencontre une forme de pauvreté mais vraiment moins agressive que partout ailleurs).

Jeremy reprend ici toutes ses forces, la fraicheur et la bonne bouffe on eu raison de la maladie qui ne lâchait plus !
Nous passons donc notre semaine à visiter (usine à thé, musée de l'histoire naturelle, jardin botanique, centre de réfugiés tibétains, temples et monastères...) et à se délecter de petit moments à lire sur la place principale parmi la population avec un verre de chaï à la main!

vendredi 4 juin 2010

Varanasi, Sarnath, Bodhgaya : les orteils ont chaud...

Chargement de la carte...

Du cinquième au huitième jours (14-15-16-17/05/10) : Varanesi


Eugenie essaye un rickchow
Non, non je ne lui ai pas volé son rickchow...juste un essaie pour réaliser que ces hommes sont vraiment valeureux!

Et oui, je m'initie au quotidien des « rickshowmobilistes » ! Mais vraiment, quelle chaleur ! Ces gens sont capables de porter un poids considérable sous un soleil limite-insoutenable...
Pour nous, dur dur de s'accoutumer à la température qui descend rarement en dessous des 40°C durant la journée... Nos nuits sont courtes et à peine rafraichies par le ventilateur qui, de plus est, est sujet au coupures d'électricité ! Et nos journées sont entrecoupées de siestes obligatoires dues à la chaleur intense du milieu de journée...

Nous quittons donc Agra sous cette chaleur étouffante par le train de nuit.
La grande expérience que de dormir dans ces wagons de ferraille qui s'arrêtent à toutes les gares et font un bruit du tonnerre ! Nous avions la chance d'avoir nos couchettes juste au dessous des ventilateurs... « Chance ou mal-chance » car bien qu'il nous offrent de l'air, ces appareils restent aussi très bruyants et nous assèchent les muqueuses !

Jeremy sur sa couchette de train
Jeremy sur sa couchette de train !

Enfin, mis à part un petit incident qui nous a beaucoup remué, le voyage s'est plutôt bien passé.
L'histoire est, en soi, assez bête mais elle nous a couté beaucoup d'émotions ! C'était en début de matinée, nous avions terminé nos réserves d'eau et comptions sur un vendeur ambulant comme ceux que nous voyions passer sans arrêt lors de notre premier voyage en train (Delhi-Agra). Malheureusement, la chaleur commençait à remplacer la fraicheur du matin et toujours pas d'eau. Avec ces ventilateurs qui sont des machines à vous assoiffer, nous n'en menions pas large...
Le train s'arrêtant régulièrement et parfois pour de longs moments, je décide de descendre à l'un des arrêts afin de trouver un vendeur d'eau dans la gare. Comme vous devez vous en douter, je venais de faire une vingtaine de mètres que le train est reparti sans donner l'alerte! Nous avons la chance que ces trains circulent toujours avec la porte ouverte et que en général ils démarrent plutôt tranquillement... j'ai donc pu, en courant, attraper un wagon au vol et monter dedans. Malheureusement, impossible de rejoindre notre wagon par l'intérieur du train...
Ainsi, pendant que je faisais le spectacle du wagon dans lequel je venait d'atterrir, Jeremy se rongeait les sangs, persuadé que j'étais restée sur le quai. Il avait déjà remué tout son wagon, demandé à un possesseur de portable d'appeler la gare ou j'étais (selon lui) restée afin de me prévenir qu'il allait me rejoindre. A l'arrêt suivant (soit ½ heure plus tard), il était prêt à descendre avec nos sacs au moment ou je descendais pour le retrouver....C'est un Jeremy complètement mort d'inquiétude que j'ai retrouvé.
Les gens du wagon avaient l'air d'être bien amusés par le spectacle des retrouvailles!

C'est donc encore bien remués et complètement assoiffés que nous sommes arrivés à Varanasi (ou Bénarès). Grâce au Guide du Lonely Planet (chanceusement trouvé à Agra), nous avons trouvé une petite Guest house située dans la vielle ville. Le concept nous plaisait bien (c'est une association et une partie du loyer que nous payons est reversée à une école pour enfants défavorisés). L'association s'appelle Learn for Life Sociéty. Ils ont aussi une boulangerie qui fait restaurant et qui propose de nombreux produits....bio !
Il est vrai que pour nous, les villes se ressemblent beaucoup par la pauvreté et la saleté omniprésente et qu'il est parfois difficile de se détacher de cette aspect afin d'en apercevoir les meilleurs côtés.

Quoiqu'il en soit, nous n'avons pas tellement pu aller à la recherche des trésors cachés de la ville... Jeremy est tombé malade (tourista carabiné). Il est quand même resté cloué au lit pendant 2 jours. Nos hôtes nous ont gentiment fait cuire du riz que je m'efforçais de lui faire manger régulièrement.
Il semble qu'il a toujours un peu plus de mal à supporter la chaleur que moi (africaine de naissance !!!). Nous sommes continuellement à rechercher de la fraicheur... Pour la nuit, nous avons trouvé le truc des indiens. Il n'y a que nous, pauvres occidentaux, pour dormir dans une chambre close sous un ventilateur ! Les indiens, eux, dorment dehors! L'air y est tellement plus frais la nuit, et le vent qui ne rentre pas dans les chambres est bien plus efficace que le ventilateur ! Ainsi, nous avons dormis toutes nos nuit sur le toit de notre guest-house en compagnie de nos hôtes!

L'état de Jeremy s'étant amélioré, nous avons profité de notre dernière soirée à Varanasi pour aller faire la traditionnelle ballade en barque sur le Gange. Nous avons partagé la barque avec un couple de français rencontré dans la rue et notre voisin de chambre, un anglais en vadrouille ! Nous avons ainsi pu regarder de loin les cérémonies Hindous qui se déroulent tous les soirs sur les Ghats (grands escaliers qui descendent sur le Gange) ainsi que les crémations rituelles qui ont lieu durant toute la journée jusqu'à tard le soir sur la ghat Harishchandra. En effet, Varanasi qui est une ville sainte de part le Gange qui la longe, attire de nombreux pèlerins qui y viennent aussi pour y mourir dans le but d'atteindre le Nirvana. Les Hindous, qui croient en la réincarnation, pensent que s'ils meurent ici et se font bruler selon le rituel, il sortiront enfin du cercle sans fin de la réincarnation. C'est donc un spectacle plutôt impressionnant qui se déroule sous nos yeux.
Puis, tout le long des Ghats, on peut voir de nombreuses cérémonies composées de danses, de chants et de jeux de lumières.

Neuvième et dixième jour (18-19/05/10) : Sarnath


Afin de s'éloigner un peu des tumultes de la ville, nous sommes aller prendre 2 jours de repos dans une petite ville bouddhiste à 12 km de Varanasi. Cette petite ville est un lieu de pèlerinage bouddhistes; en effet, Bouddha aurait prononcé ici son premier enseignement.
Nous y avons trouvé une petite chambre à louer dans un temple tibétain.

Temple tibétain
Temple tibétain où nous avons passé 2 jours paisibles.

La sérénité des lieux a permis à Jeremy de reprendre un peu du poil de la bête. En effet, ici, peu de circulation, les rues sont larges et propres (du moins en comparaison avec tout ce que l'on a vu) et les gens un peu moins oppressants (bien qu'on y trouve aussi des petits vendeurs de statuettes du Bouddha qui peuvent être très collants!). Nous nous sommes donc reposé et avons pu visiter quelques temples ainsi qu'un très joli musée archéologique témoignant de l'âge d'or de l'art indien et de l'histoire du bouddhisme.

Du onzième au quinzième jour (20-21-22-23-24/05/10): Bodhgaya


Continuant sur le chemin des pèlerins, nous enchaînons le voyage sur Bodhgaya, la ville la plus sacrée des bouddhistes. En effet, cette ville est aussi marquée par le passage de Bouddha mais bien plus importante que Sarnath car c'est ici que Siddhartha Gautama, de son nom d'origine, a atteint le stade suprême du Nirvana et devint celui que l'on appelle désormais Bouddha. La ville est marquée de temples en tout genre: chinois, japonais, tibétains, indonésiens etc...
Mais le plus impressionnant d'entre eux est bien celui qui fut construit au 6ème siècle sur le site même où Bouddha atteint la voix de la sagesse.

Le jardin du temple
Le jardin du temple

Le jardin qui l'entoure offre un havre de paix qui permet de se poser tout en observant les moines bouddhistes en pleines méditations, ou en méditant soi-même ! Mais comme partout ailleurs le temps de repos n'est jamais très long... En effet, très rapidement un groupe de jeunes va tourner autour de nous, nous regarder et parfois, nous accoster !
Nous sommes très surpris par l'attraction que les touristes occidentaux exercent auprès des indiens. Car bien que nous soyons en grand nombre, les indiens ne se lassent pas de nous observe r! Ce n'est pas rare que les gens nous demande de poser pour eux et avec eux ! Et parfois c'est sans notre autorisation qu'on les surprend à nous prendre en photo avec leur portable...! Dans le train, nous sommes souvent le point d'intérêt du compartiment où nous sommes !

Après une première journée agréable ici, Jeremy tombe de nouveau malade et se voit obligé de garder la chambre pendant 2 longues journée... Nous avons la chance que cela arrive dans un hôtel agréable. En effet, ici, les chambres sont fraiches et les coupures d'électricité moins fréquentes. Le coin est plutôt tranquille. Notre guest house se trouve dans un petit village un peu en retrait de la ville. Pour y aller, nous devons traverser ce hameau qui est vraiment typique. Les maisons sont en terre tout comme le sol, on y voit les femmes cuisinant sur le pas de leur porte, entourées de leurs marmailles courant cul-nus un peu partout!Il y a même une petite école d'où nous entendons parfois les enfants chanter. Leur façon de vivre ne semble pas des plus riches, mais on sent pas la misère comme celle que l'on voit dans les grandes villes. Traverser ce village nous immerge dans une Inde un peu plus proche des ses valeurs traditionnelles.

Ce pays nous déroute beaucoup et nous ne savons pas toujours que penser de ce que nous voyons. C'est un pays où les contrastes sont très forts. On y trouve des antennes téléphoniques jusque dans les villages les plus éloignés, des publicités offrant un mode de vie inaccessibles à la majorité de la population, des possesseurs de portables à tous les coins de rue, des TV dans des endroits les plus inattendus, des temples et monuments aux ornements magnifiques etc... et à côté de cela, la misère... Les bidonvilles sur les trottoirs mêmes de Delhi, les enfants et femmes mendiantes, les gens vivants dans la saleté la plus repoussante ou dans des maison complètement délabrée rafistolée avec du carton, de la taule ou du tissu etc...
Je ne dis pas tout tellement l'expression de la pauvreté se rencontre partout. Le touriste qui s'y trouve ne sait plus quoi faire. Qui croire ? Que faire ? Le touriste pour l'indien c'est un peu comme un porte-monnaie ambulant... Tout est fait pour lui retirer un peu d'argent: du baratinage à l'apitoiement. On ne veut pas se désensibiliser mais on ne veut pas rentrer dans ce jeu, qui on le sait, n'aboutira à rien si ce n'est maintenir les gens dans leur condition.
Les questions sont donc nombreuses et nous sommes absolument conscients que beaucoup d'enjeux nous échappent pour pouvoir juger ce que nous voyons...

Ainsi vont nos réflexions, et ce voyage dont le premier but est d'aller vers les autres nous ouvre la porte sur une réalité que nous n'imaginions pas vraiment...

Je termine ici pour aujourd'hui . Nous avons quitté Bodhgaya le lundi 24 mai matin pour Darjeling. Un voyage qui s'avèrera interminable...

...suite au prochain épisode!

Eugénie.

mardi 18 mai 2010

A la découverte du pays des mille et une nuits !

Chargement de la carte...

Premiere journée: Delhi

Et voilà, nous y sommes ! Après des heures interminables passées dans les aéroports (15 heures) et dans l'avion (9 heures), nous atterrissons à 6h du matin a New Delhi. Les bruits, les changements, l'excitation (et j'avoue l'anxiété aussi pour moi...), ne nous ont pas permis de dormir beaucoup. C'est donc avec les traits tirés que nous posons le pied en Inde. Notre première intention est de sortir rapidement de New Delhi : la ville est immense et nous ne voulons pas nous y perdre!

Nous orientons donc notre chemin vers Agra, la ville du célèbre Taj Mahal. Et pensons nous trouver rapidement une guest house afin de rattraper nos heures de sommeil. Mais tout cela, c'est sans compter avec l'attrape touriste à l'indienne... Chaque personne rencontrée est capable de nous donner conseil, prend son temps pour nous guider jusqu'à une agence de tourisme dite « gouvernemental ». Dans la première agence, nous nous sentons en sécurité. Le monsieur nous accueille avec un tchaï (thé) et un grand sourire. Nous lui expliquons ce que nous voulons faire. Il prend son temps pour nous expliquer ce qu'il est mieux de faire, nous propose un super voyage d'une semaine logement et nourriture compris pour 18000 roupies (soit env. 320 euros) pour deux dans...le Cachemire !
« Heu, mais c'est pas un peu dangereux cette région monsieur ? »... 
« mais non , my friend, c'est le Pakistan qui craint un peu, mais là vous serez loin de la frontière »...
Le doute s'installe alors.
« Je crois qu'on va garder notre 1ere idée et aller à Agra ».
Mais, bizarrement, plus ça va, plus les places de train préalablement proposées deviennent indisponibles. Il nous faut attendre 2, 3, 5 jours sur Delhi avant d'avoir une place !
« Franchement, quitte à rester une semaine sur New delhi, autant aller la passer dans le nord pour pas cher....en plus, my friend, tu trouveras pas d'hôtel en dessous de 40$ ici... »
Là, le monsieur il en fait un peu trop, car tout le monde sait qu'en Inde on peut dormir partout pour 3€/nuit ! Prétextant un désir de réfléchir, nous sortons en courant !

Malheureusement, ce n'est pas fini et ce pays de légende devient rapidement un cauchemar. Tout le monde veut nous aider (ou plutôt nous entourlouper !). Mais qu'on ne les écoute pas ne change rien, car ils nous suivent et à la moindre hésitation de notre part, ils reviennent à l'assaut. Nous nous faisons avoir 3 fois (2 pseudo-agences et une pseudo-gare !). Au bout de 6 heures à tourner en rond, nous croisons 2 touristes occidentaux qui nous indiquent le bureau de vente des billets de train (le vrai qui se trouve dans la vraie gare !) et nous recommandent un hôtel non loin. Nous prenons un « pousse-pousse à moteur » (rickshaw) qui nous emmène droit à la gare.

De là, après avoir affrontés deux derniers pseudo-contrôleurs qui voulaient nous faire aller dans la direction opposée au bureau de vente, nous nous retrouvons enfin à l'endroit voulu ! Après 2 heures d'attente, billets en main, nous nous dirigeons ENFIN vers l'hôtel conseillé. Évidemment, c'est pas le grand luxe ! Mais on a la chance d'avoir un lit, une douche, des toilettes, un ventilateur (même une TV...). Une douche, 2 heures de sieste et nous sommes d'attaque pour affronter de nouveau la rue à la recherche d'un restaurant.

Les rues sont difficiles moralement et physiquement : tout y est oppressant : la chaleur, le monde, les voitures, le bruit, la pauvreté. Il vaut mieux sortir en étant bien reposé et pas trop longtemps ! Il vaut mieux aussi savoir où on va pour ne pas se refaire tourner en bourrique une seconde fois ! Mais quelle joie que de se retrouver dans un petit resto, dégustant un thé au citron et un plat de légumes en sauce accompagné de riz et de chapatis (je me rappelle plus le nom des plats mais par la suite je vais écrire les noms et la composition pour m'en souvenir!).

Deuxième, troisième et quatrième journée: Agra

Étant un peu anxieuse (« écoute Jeremy, on connait pas la langue, on sait pas comment c'est, vaut mieux être à l'avance... »), nous sommes arrivés 1 heure avant le départ du train qui est parti avec 1 heure de retard... OK, j'apprendrai à être plus relax !!!

Durant les 4 heures de train, nous faisons connaissance avec Jack et Meg, deux anglais qui voyagent dans le même wagon que nous. Grâce à eux, nous trouvons un hôtel avec une terrasse sur le toit d'où l'on a une vu magnifique sur le Taj Mahal !
Là, nous passons 2 jours « pépère » ! Nous y rencontrons aussi un couple français (d' Ardèche) avec leur fille de 15 ans. Ils sont partis en septembre 2009 pour un tour du monde qu'ils terminent dans 2 jours à Delhi. Ces gens vraiment intéressants par leur ouverture, leur expérience, leur spontanéité dans la rencontre. Il est vrai qu'il y a beaucoup de touristes dans l'hôtel, mais très peu se parlent entre eux...

Le prix de l'entrée au Taj Mahal étant relativement cher pour notre budget (30€), nous hésitons à aller le visiter... En attendant, nous avons fait une grande marche de notre hôtel jusqu'au Fort de Agra. Nous avons traverser un joli parc, un peu plus préservé sur le plan des déchets, puis avons tourné dans les rues marchandes à la recherche d'un chapeau pour Jeremy pour enfin se déguster une mangue bien juteuse dans un parc, non loin du Fort.
Ce fort est impressionnant. Il fait 2,5 km de circonférence. Il a été construit en 1565 dans un but militaire mais fut transformé un peu plus tard en palace.

La ballade fut intéressante mais vraiment épuisante! 3 heures dans les rues, c'est beaucoup trop.
Mais quelle récompense, quand dans un petit resto, nous avons découvert le lassi ! C'est une sorte de yaourt frais avec des fruits mixés (banane, mangue ou plusieurs fruits) dedans et un peu de poudre de chocolat et de coco par dessus!Un vrai bonheur après un tel effort!

Nous envisageons une ballade dans les jardin du Taj Mahal pour notre dernière journée. Il parait que nous y avons une vu magnifique du mausolée.
Puis nous partirons par un train de nuit à 23h30 pour arriver à 12h30 à Varanasi....

Le Taj Mahal

Le Taj Mahal

Typique taxi du coin

Typique taxi du coin

dimanche 9 mai 2010

Le printemps en Écosse

Après un long silence, je reprends un peu le clavier pour vous décrire la suite de notre quotidien écossais qui, soit dit en passant, est pas loin de se terminer.

Avec les jours qui passent, nous découvrons une Écosse différente que celle qui nous a accueilli à notre arrivée! Les paysages verdissent, la température augmente doucement, les fleurs apparaissent, les oiseaux chantent et les agneaux naissent... !

Agneau

Et oui, depuis 2 semaines, les brebis ne s'arrêtent pas et nous avons désormais 41 nouveaux agneaux qui gambadent dans les prés. Parmi eux se trouvent 6 petites orphelins que nous avons pris sous notre aile. C'est pas mal de travail, car il faut les nourrir toutes les 3 heures !

Pour plus de facilité, nous les avons mis dans le jardin, ce qui nous offre un joli spectacle durant la journée : des agneaux jouant ou se reposant parmi les jonquilles et les tulipes !

Sinon, j'apprends chaque jour, avec Clare de nouveaux noms de fleurs que je m'applique a retenir: Hellebore, Trillium, Pulmonaria, Erythronuim, ainsi que les nombreuses variétés de primevère tel que Primula auricula, Primula marginata, Primula Veris, Primula vulgaris etc... Malheureusement, je n'arrive pas à toutes les retenir!

J'aime à penser, comme l'a si bien souligné l'une de nos anciennes professeurs d'Ifsi de Bordeaux, que nous sommes passés, pour quelques mois, du soin des Hommes aux soins des plantes et des animaux !

Nous profitons de nos derniers jours ici pour continuer a visiter le coin: Visite d'Edimbourg sous un ciel sans nuage, camping dans les collines, ballade à vélo sur les bords de plages...

Camping

Nous réservons notre dernière semaine en Grande Bretagne à notre famille.

En effet, nous nous apprêtons à accueillir cette semaine les parents et la sœur de Jérémy, avec qui nous allons passer 4 jours dans les montagnes puis nous rejoindrons ensuite les miens près de Londres avant de décoller le dimanche 9 mai. Nous avons bien hâte de revoir un peu tout le monde avant le « grand départ » !

Jeremy étant attendu pour le 15 juin à la clinique Sheschen, nous avons prévu d'atterrir à New Delhi en Inde et de prendre 5 semaines pour traverser l'Inde et le Népal jusqu'à Katmandou. Une sorte de « pré-découverte » de la culture orientale, nous offrant la possibilité de nous ouvrir à la pensée Hindou et Bouddiste ; ce qui nous sera d'une grande aide dans nos futures activités à Katmandou.

Voilà, ce poste est sûrement le dernier que j'envoie de la terre écossaise!

A bientôt! Eugénie

samedi 24 avril 2010

Les photos parlent parfois mieux que le texte!

Chargement de la carte...

note de l'administrateur du blog : ces éléments ont été envoyés par Eugénie et Jérémy début avril, mais je n'ai pas eu le temps de mettre à jour le blog entre temps... Désolé !!

Les photos parlent parfois mieux que le texte, voici donc un album photos illustrant nos dernières activités!

Le quotidien à la gagie House

Tout d'abord, notre quotidien: ce n'est pas tellement exhaustif, mais j'avoue que je prend rarement mon appareil photo durant les journées de travail !

Jérémy et son nouveau jouet... Jérémy et son nouveau jouet...

Construction d'une maison pour les canards... avec toit en bois de saule Construction d'une maison pour les canards... avec toit en bois de saule

Le toit, non fini, dont on est assez fiers !! Le toit, non fini, dont on est assez fiers !!

Escaliers fleuris Escaliers fleuris

Petite vue du parc avec les perce-neiges et les jonquilles qui viennent juste d'apparaître Petite vue du parc avec les perce-neiges et les jonquilles qui viennent juste d'apparaitre

Ballade à vélo aux alentours

Par une belle journée ensoleillée (du moins, au départ), nous sommes partis découvrir les environs. Jérémy nous a déniché 2 vélos, qui après un regonflage de pneus et un réglage de selle, se sont avérés utilisable (mais pas confortable !). Ce fut une ballade plaisante, qui nous a permis d'admirer de jolis paysages..

Paysage Paysage

Jolie vue des montagnes Jolie vue des montagnes

Monoki - pause pique-nique Monoki - pause pique-nique

Jérémy et sa monture... pas si fidèle que ça !! Jérémy et sa monture... pas si fidèle que ça !!

Visite de St Andrew.

Un samedi, Jérémy a eu la permission de conduire la voiture....Alors on en a profité pour aller visiter St Andrew, ville que nous n'avions fait que traverser 3 semaines auparavant et qui nous avait alors tapé dans l'œil!

Jérémy a du faire ses preuves avec la conduite à gauche. Et malgré un rond-point pris à l'envers, il s'est débrouillé comme un chef !

Voici un petite aperçu de cette magnifique ville que nous avons beaucoup aimé.

Vue de St Andrew avec son château en ruine dans le fond Vue de St Andrew avec son château en ruine dans le fond

La ville : petit aperçu de l'architecture La ville : petit aperçu de l'architecture

Architecture, suite Architecture, suite

La cathédrale La cathédrale

La cathédrale en ruine détruite par les protestants lors de la Réforme La cathédrale en ruine détruite par les protestants lors de la Réforme

L'église qui donne sur la cour de l'université L'église qui donne sur la cour de l'université

L'université : un cadre magnifique pour faire ses études! L'université : un cadre magnifique pour faire ses études!

Une autre partie de l'universite : décidément ses étudiants sont vraiment chanceux! Une autre partie de l'université : décidément ses étudiants sont vraiment chanceux !

Une maison et son jardin de Crocus ! Une maison et son jardin de Crocus !

Kilin: Sur la terre de mes ancêtres

Et oui, il s'avère que j'ai des racines écossaises ! Si on remonte très loin dans mon arbre généalogique. Cela remonte à 1745, quand un certain Édouard Mac Nab est venu s'installer à Sancerre après la bataille de Culloden. Il s'est marié avec la fille d'un riche bourgeois de Sancerre... et ce sont donc mes arrière-arrière-arrière etc... grand-parents !

Je suis donc retournée sur la terre d'origine de mon ancêtre (comme l'avait fait ma mère avant moi !)

Nous n'avons pas regretté les ballades !

Le village vu de loin Le village vu de loin

L'ile de mes ancêtres !! L'ile de mes ancêtres !!

le_fameux_clan_Mac_Nab.Nous_n__avons_pas_suivie_les_conseils_du_paneau__l__office_du_tourisme_etant_ferme__nous_avons_ete_dans_l__obligation_de_sauter_par_dessus_le_mur.et_nous_sommes_rentres___at_own_risk___dans_l__ile_.jpg le fameux clan Mac Nab... Nous n'avons pas suivi les conseils du pineau : l'office du tourisme étant fermée, nous avons été dans l'obligation de sauter par dessus le mur... et nous sommes rentré "at our own risk" dans l'ile!

Ala_decouverte_du_cimetiere_des_MacNab._Petit_moment_d__emotion_avec_une_grande_pensee_pour_ma_Maman_qui_est_passee_la_plusieurs_annees_avant_moi____.jpg A la découverte du cimetière des MacNab... Petit moment d'émotion avec une grande pensée pour ma Maman qui est passée là plusieurs années avant moi !!!!

Le_cimetiere__en_arriere_plan_un_enclos_ferme_avec_de_vielles_tombes_MacNab_a_l__interieur._Il_se_trouve_deux_tombes_plus_recentes__que_ma_maman_n__a_surement_pas_vu.__et_deux_beaucoup_plus_vielles.jpg "Le cimetière : en arrière plan un enclos fermé avec de vielles tombes MacNab à l'intérieur. Il se trouve deux tombes plus récentes (que ma maman n'a surement pas vu...) et deux beaucoup plus vielles"

Petite ballade aux allentours de Killin Petite ballade aux alentours de Killin

Les rapides de Dochart River Les rapides de Dochart River

Petit retour en enfance : essayer de sauter par-dessus les rapides sans se mouiller ! Petit retour en enfance : essayer de sauter par-dessus les rapides sans se mouiller !

Arc en ciel sur les montagnes... Arc en ciel sur les montagnes...

En complément, la petite histoire de la famille Mac NaB :

Le nom MAC NAB vient de mac (fils de) Abbee = fils de l'abbé. On dit que le clan descend d'un abbé devenu protestant.

Les armes des MAC NAB sont parlantes...une tête échevelée coupée posée sur un sabre. L'histoire est la suivante : une nuit de Noël mes ancêtres devaient recevoir le roi d'Écosse, ils avaient donc préparé un grand festin. Pendant la cérémonie leur voisins et ennemis - les Mac Nee se sont introduit chez eux, ont volé le festin, on traversé la montagne, puis le lac jusqu'à leur château sur une île. Pour être tranquille, ils ont emmené toutes les barques. Ils ont bien bu, bien festoyé et puis ont roulé sous les tables et se sont endormis... Pendant ce temps là, les MAC NAB qui perdaient la face devant le roi ont décidé de se venger. Ils ont donc porté à dos d'homme à travers la montagne des barques, ont traversé le lac, se sont introduit dans la demeure des MAC NEE...ont égorgé tous les hommes du clan MAC NEE et l'honneur étant sauf sont rentrés chez eux...(d'où l'emblème de la tête coupée).

(Merci à Maman et sa cousine Claire ou « Pénélope la Tagueuse! », pour les informations sur la famille...)

mercredi 17 mars 2010

De bonnes nouvelles !!!

Cher tous!

Un petit mot afin de vous faire part de 2 bonnes nouvelles :

  • La première est pour vous annoncer le montant du don récolté grâce à votre générosité. Nous avons donc 2500 euros en notre possession, somme que nous lèguerons aux associations rencontrés et que nous tenterons de partager de la manière la plus salutaire pour tous. Évidemment, nous vous ferons part de chacune des utilisations de cette somme au moment venue.
  • La deuxième bonne nouvelle est l'acceptation de Jeremy en tant que bénévole dans la clinique au Népal (près de Katmandou) dont il a du parler à beaucoup d'entre vous. Ils ont un service consacré aux personnes en fin de vie, et il espérait beaucoup pouvoir y être admis; en effet ils n'acceptent pas beaucoup de volontaire en même temps et les critères sont assez rigoureux.

Cela faisait 2 mois qu'il échangeait par mail avec eux, et enfin, la bonne nouvelle est arrivée ce week-end! Ainsi, il sera le premier infirmier dans ce service (car il semble qu'il y a très peu d'infirmiers là-bas). Il travaillera donc là-bas durant 2 mois (de mi-juin à mi-août).

Voici le lien du site de l'association: http://www.karuna-fr.org/clinique_shechen.html Jeremy travaillera à la clinique Shechen.

Pour ma part, je ne vais pas rester les bras croisés pendant 2 mois.... Il y a de nombreux associations à Katmandou, dont beaucoup œuvrent auprès des enfants des rues. J'irai donc m'adresser directement à celles-ci quand nous seront sur place afin de proposer mes services.

Pour la suite de notre voyage, nous avons aussi un contact avec une infirmière qui travaille pour Enfants du Mékong, au Cambodge. Après plusieurs échanges, il est convenu que l'on se retrouve mi-septembre afin de travailler avec elle. Pour le moment, notre mission serait de former des jeunes mamans sur les désinfections, les pansements, bandages etc... qui pourrait rendre service à des familles vivant loin d'un hôpital de proximité. Nous ferons aussi des formations sur l'utilisation de certains médicaments (indications, effets secondaires, utilisation...). Enfin, nous aurons surement des vaccins à faire.

Ensuite nous verrons sur place avec l'infirmière qu'elles actions nous pourrions mettre en place ensemble.

Voilà l'avenir de notre voyage que nous préparons tranquillement sur notre île, dans notre château isolé!

Merci à vous tous pour votre soutien !

Eugénie.

dimanche 14 mars 2010

La vie à la Gagie House !

Note : ce billet a été transmis par Eugénie le 03 mars... désolé pour le délai de mise en ligne !!!

Oulala, que le temps passe vite... Encore une semaine de passée et je n'ai toujours pas écrit mon petit post pour le blog! C'est que nous avons un emploi du temps de wwoofer nous!

Eh oui, sachez qu' un wwoofer est toujours très occupé! Tout d'abord, et c'est le principe du wwoofing, il travail en échange de sa nourriture et de son gîte, mais en plus de cela, il apprend aussi à connaitre le pays et les gens chez qui il se trouve: L'un pendant la journée, l'autre le soir et le week-end!

Je vais donc m'étendre un peu plus sur la vie d'un wwoofer, et je vais prendre l'exemple de 2 wwoofeurs qui se sont retrouvés dans une « Gagie House » quelque part en Ecosse.

La « Gagie House »

C'est le nom de la maison (ou plutôt du domaine) où sont logés ces 2 wwoofeurs.

Pour la petite histoire, c'est un petit manoir qui fut construit en 1614 et qui servit de résidence secondaire à un certain Sir David Guthrie, trésorier du roi Jame III d'Ecosse. (Sa première résidence étant le Guthrie Castle qui se situe à environ 15 km de la « Gagie House » près d'une petite ville nommée Forfar).

L'intérieur est spacieux et décoré de façon rustique ce qui lui donne tout son charme. Néanmoins on y trouve deux salons meublés « d'époque » où se trouvent encore de nombreux portraits de la famille Guthrie.

La spécialité de la « Gagie House », c'est le « Snowdrops » (Perce-Neige) ! Le parc, composé de plusieurs petits ruisseaux qui s'entrecoupent, de deux étangs, et de petits bois, est parsemé de « snowdrops ». On y trouvera aussi, quand le printemps sera de retour, des clochettes des bois, des jonquilles, des primevères...

Snowdrop

Ce parc est ouvert au public depuis une semaine. C'est pourquoi nos wwoofeurs ont du travail.

Leur travail, très diversifié, consiste à faire du jardinage, de l'élagage, du désherbage, de la couture, du ménage, de la maçonnerie, de la peinture, du bucheronnage...Bref, une belle panoplie de petits et gros travaux!

Jéremy en plein travail dans le Parc de la Gagie House

Passage en pierre que nous avons construit !

La vie à la « Gagie House » est une véritable vie de famille. Actuellement, nous sommes 6 à y vivre: Clare et France (nos chaleureux hôtes), Marco (Woofeur sud-Africain, mais aussi étudiant prof d'anglais: Quelle Chance pour nous!!!), Mateohs (un employé polonais), et nous!

Sachant que nos hôtes ont toujours leur porte ouverte pour accueillir, la maison est toujours animée d'un agréable remue-ménage auquel s'ajoute la joyeuse ribambelle de chiens: Flora, Find, Winston, Moose et Betty.

Entourés de Clare et France, nos wwoofeurs ne peuvent être qu'heureux!

Clare est une véritable mère pour « ses petits wwoofeurs », leurs préparant de délicieux poudings, cakes et autres douceurs. Il faut dire qu'on ne meurent pas de faim à la « Gagie House »!

Nos repas sont très complets: soupe, plateau de fromage et de charcuteries pour le Lunch (de quoi rendre Jérémy heureux!), et le soir nous avons toujours le droit à un bon plat finement cuisiné.

Tous les dimanches, nous avons la chance d'avoir le véritable Brunch anglais: bacon, saucisse, marmelade, pain ect....

Nous ne mourrons pas de soif non plus! Tous les soirs, France nous ouvre une nouvelle bouteille :

Liqueur de poire, alcool de Genévrier de Hollande (France est d'origine hollandaise), Gin tomic, vin d' Italien d 'Espagne ou de France, et la bière que nous avons à volonté. En effet, France fait sa bière lui même, ainsi, nous avons accès libre à la réserve! Elle est d'ailleurs délicieuse et très agréable à boire à la fin du journée de travail au grand air!

Bref, bien nourris et bien lotis!

Nos wwoofeurs ont aussi put visiter un peu les alentours lors de leurs 2 premiers W-E ;

Le 1er WE, nous avons voulu aller à Dundee à pied: environ 3 kms...oui mais sans compter les kms du panneau « Dundee » au centre ville! Ce qui rajoute 6 kms! C'est pas si énorme pour des marcheurs comme nous mais il faut voir les routes en Écosse : Pas de trottoirs pour les piétions, beaucoup de circulation sur les petits routes de campagnes, et des bords de routes souvent pollués de déchets...Bref, la ballade ne fut pas si plaisante que ça!

Quand à la ville Dundee, c'est une moyenne ville assez sympathique avec de jolis monuments historiques mais étant à pieds, nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour la visiter: nous reviendrons à vélo ou en bus la prochaine fois!!!

Dundee

Notre 2ème W-E fut plus agréable! Nous avons eu la chance de visiter un magnifique parc de fleurs donnant sur la mer. France et Clare étaient invités à l'inauguration et nous ont donc proposés de les accompagner.

Ce jardin se situe à quelques kms de St Andrew (magnifique ville que nous avons traverser en voiture mais que nous nous promettons de visiter à pieds durant l'un de nos prochains W-E). Ce parc se nomme le Camposnowdrop, car il est lui aussi spécialisé dans le snowdrop! Une fleurs qui semble très à la mode en Ecosse! Ainsi nous y avons appris qu'il existe environs 200 espèces de snowdrops!! Ce parc est 3 fois plus grand que celui de la « Gagie House » et est donc rempli d'innombrables sortes de snowdrops; il y a aussi plusieurs très beaux jardins avec de nombreuses autres sortes de plantes et de fleurs.

La mer était agitée se jour là, et la ballade fut vraiment agréable!

Combosnowdrop

Pour finir mon long récit,

Je finirai par une petite histoire qui est arrivée cette semaine et qui est un peu triste malheureusement....

L'agnelage et la triste histoire d'Agnès!

Et en ce moment, c'est la période de l'agnelage. C'est un peu tôt par rapport à la normale, mais suite à une erreur (un bouc à été introduit un peu trop prématurément parmi les brebis!), plusieurs petits agneaux sont nés cette semaine! L'erreur n'est pas sans conséquences. En effet, à cette période, il fait encore très froid. Cette semaine, la température à rarement dépassé les 2°C, et c'est sous la neige et dans le froid que sont nés les agneaux. Ainsi, nous devons tous les jours aller vérifier dans les champs si des agneaux étaient nés afin d'aller vite les mettre à l'abri avec leur mère.

Et un soir, Simon (le gendre de nos hôtes) est entré dans la cuisine avec un petit agneau tout juste né et qui allait mourir de froid si personne ne l'avait trouvé....

Sa mère ayant eu 2 agneaux, elle a pris sous sa protection le plus fort des 2.(Quel monde injuste que celui des animaux!)

Ainsi, nous avons pris Agnès (prénommée ainsi par France) sous notre protection: après l'avoir bien frictionné pour aider le sang à circuler, nous avons essayé de la rendre à sa mère. Mais ce fut vain.

Ainsi, j'avais un nouveau rôle: jouer à la maman avec Agnès et lui donner le biberon toutes les 3 heures. C'est que j'ai pris mon rôle à cœur et n'ai pas manqué une seule fois de le faire! Mais Agnès était faible et elle buvait rarement tout son biberon. Elle commençait tout juste à se tenir sur ses 4 pattes quand un matin je l'ai trouvée inerte...

Agnès est morte durant la nuit malgré tous mes soins.

Comme dirait France, c'est parfois difficile d'aller contre les lois de la nature !

Agnès à l'heure du repas

Eugénie

mardi 23 février 2010

Flashback : esacle à Amsterdam

Chargement de la carte...

Quelques photos envoyées par nos deux globe-trotteurs, prises lors de leur arrêt à Amsterdam.

Amsterdam sous la neige : la maison-bateau Amsterdam sous la neige, une maison-bateau pas comme les autres !

Le ferry : en route pour l'Ecosse ! Notre ferry, fier destrier d'acier qui nous mènera tout droit en Ecosse...

---

Des nouvelles toutes fraîches : Eugénie et Jéremy se portent comme un charme, et poursuivent leur apprentissage acharné de l'anglais...

jeudi 18 février 2010

Welcome to Dundee !!!

Chargement de la carte...

Bon, il semblerait que les nouvelles se font attendre... Je répondrai seulement aux impatients :

« sorry, we are learning english...and it's so hard! »

En effet, cela demande énormément de concentration, et nous passons beaucoup de notre temps libre dans la cuisine. Bien que l'odeur y soit souvent alléchante, je tiens à préciser que ce n'est pas la pitance qui nous attire, mais juste la compagnie de nos hôtes!



Bon, commençons par un petit aperçu du voyage. Bien qu'il n'ait pas commencé exactement comme nous le voulions, nous avons su rebondir et retomber sur nos pieds!

Ainsi, après une nuit dans le bus qui nous menait droit à Amsterdam, nous arrivâmes à 6h30 du matin, sous la neige. Notre bateau n'étant que à 17h, nous avions de bonnes heures devant nous pour visiter la ville.

Malgré le froid et la fatigue (et oui une nuit dans un bus...ce n'est pas de tout repos), nous avons pu admirer les petites ruelles où s'engouffrent des bras de mer, de vielles architectures, le port...Nous avons été frappés par le nombre de vélos qu'il y a dans cette ville!

Évidemment, il aurait fallu plus de quelques heures de visite pour pouvoir vraiment décrire cette jolie ville. Mais les images parleront d'elles-mêmes!

Par la suite, le plus dur fut de trouver Ijmuiden (port où nous embarquions). Nous y sommes arrivés grâce à la précieuse aide des chauffeurs de bus!

Avec 16 heures de bateau, nous avions tout le temps, et d'admirer le paysage et de rattraper notre nuit perdue dans le bus! Ainsi s'est donc déroulé le voyage: 12 heures de sommeil, et 4 heures entrecoupées de ballades sur le pont, pique-nique, douche, et même un peu de shopping (juste du chocolat pour notre p'tit déj'!).

.....................

Nous arrivâmes à Newcastle sous un beau soleil et une douce température! Le temps de s'acheter un sandwich et nous sautons dans le train qui nous mène à Edinbourgh où nous avons un changement afin d'arriver à Dundee. Ces 2 heures de train nous permettrons de contempler un merveilleux paysage composé de plaines, montagnes, plages, falaises et bien évidemment de nombreux châteaux!

A Dundee, nous sommes accueillis par Clare, notre hôte et Flora, son chien!

Après 10 mn de voiture, nous arrivons sur un chemin de campagne boueux et accidenté au bout duquel se trouve un petit château entouré de petites dépendances et d'un grand parc sauvage!

What else?




( Photo de la maison à venir... )




Je reviens ce week-end afin de vous en dire un peu plus sur notre nouvelle vie!

Eugénie

mercredi 10 février 2010

De la belle indifférence...

Chargement de la carte...

Premier jour, première expérience, première leçon...

Ce matin, nous étions à 7h30 précise, Porte de la Chapelle, le pouce en l'air et le sourire aux lèvres. Après avoir trouvé l'endroit stratégique (suite à plusieurs essais), nous observons le spectacle bruyant d'un Paris qui se réveille tout en tentant d'attendrir une âme qui voudrait bien nous avancer un peu vers Amsterdam...

Y'en a bien un qui va s'arrêter ?

Mais au fur et à mesure des minutes et des automobilistes qui passent, des questions s'imposent :
Avons nous fait une faute sur notre panneau ?
Sommes nous devant la bonne autoroute (celle qui va à Bordeaux au lieu de celle qui va à Lille) ?

En effet, des visages au sourire amusé nous fixent parfois sans qu'on y comprenne vraiment grand chose ! Enfin, cela nous rassure un peu: même si les gens semblent indifférents,il est au moins sûr que nous ne sommes pas invisibles.

Nous restons donc dans le froid, la neige et les pots d'échappement, nous relayant la pancarte pour se mettre les mains au chaud... Mais la déception commence à prendre le pas sur notre bonne humeur... Plus les heures passent et plus je remets en question mes belles illusions sur la solidarité.

Une rencontre sympathique avec un autostoppeur belge finit de nous achever : il nous raconte qu'il a fait du stop tout l'après-midi de la veille... en vain. Et il revient ce matin après avoir passé la nuit à la gare, faute de mieux! Néanmoins, il nous réchauffe le coeur, car ses galères ne lui ont pas ôté le sourire !

Au bout de 3 heures et demi, nous remettons en question notre moyen de transport: après maintes pérégrinations, nous aboutissons à la solution suivante: Eurolines. Un bus part donc ce soir de Paris et nous serons à Amsterdam demain matin à 6h !

Bon, c'est sûr, c'est plus onéreux que le stop (mais beaucoup moins que le train...), et on pourra en tirer la morale suivante:

La patience est une vertu de pauvre !

Eugénie

mardi 9 février 2010

C'est parti !

Chargement de la carte...

Pas si simple de mettre un pied devant l'autre quand le chemin est à inventer... c'est la réflexion qui jaillit dans le métro ce matin sur le départ. Alors que nous attendions depuis des mois la perspective d'un départ, s'offrant à nous ce jour, l'énergie vient à manquer. Douces habitudes chéries, vous terrasser fait de moi un homme bien dégarni ...

Au revoir donc, à nos familles, nos compagnons, la cafetière et les petits déjeuners complets... et direction Dundee, ville Écossaise localisée dans la grande périphérie d'Edinbourgh où nous allons durant 3 mois nous exercer comme apprenti fermier.

En route pour Dundee... euh... Amsterdam !

Objectif : nous familiariser avec la langue anglaise pour la pratiquer dans les situations de soin. Au passage, nous travaillerons 6 heures par jour pendant 5 jours par semaine en échange d'un toit et d'un repas chaud. Le travail est varié : restauration de bâtiments historiques, soin du potager et du jardin, soin des animaux (moutons) et divers travaux ménager...

Ah oui j'oubliais... pour nous rendre sur place, nous prendrons après-demain un ferry au départ d' Amsterdam que nous rejoindrons en stop !

Jeremy

mardi 2 février 2010

Tout vient à point à qui sait attendre....

Bonjour,

Je prends la plume (ou du moins le clavier) et je viens en aide à notre cher administrateur-qui-est-débordé... Eh oui, vous devez vous demander où en sont vos "deux zozo" depuis le 16 janvier 2010, dernière date où vous avez pu les apercevoir! Aller, pour vous rafraichir la mémoire, une petite caricature de cette journée mémorable: Caricature d'un jour heureux, par Jeanne

Un dessin réalisé par une illustre illustratrice, je nomme: Jeanne Gaullier . Je vous conseille de jeter un coup d'œil sur ses œuvres d'artiste au lien suivant : http://www.jeannegaullier.com

Voilà bien assez pour une entrée en matière (je rappelle que je suis pas un génie de l'informatique).

Eugénie

lundi 18 janvier 2010

Un pas après l'Autre

Bienvenue sur Orteils en Vadrouille, blog dédié aux pérégrinations d'Eugénie et Jéremy !

Ce blog vous permettra de garder contact avec nos deux zozos : de partager leurs aventures, leurs réflexions, leurs découvertes...

Pour contacter l'administrateur du blog, vous pouvez envoyer un email à orteilsenvadrouille at free.fr.